Pour l’écrivain et historien allemand qui intervenait ce rendez-vous, face aux problèmes de l’évasion fiscale et de l’iniquité fiscale, « les grands de ce monde » se défaussent.
« C’est la première fois que je viens à Davos et pour être honnête, j’ai trouvé cette expérience assez ahurissante. Je veux dire, 1500 avions privés se sont posés ici, Sir David Attenborough parle de la destruction de notre planète » assène Rutger Bregman avant de mettre le doigt sur ce qui aurait pu être le point focal d’un tel rendez-vous. « J’entends des gens parler le langage de participation et de justice, d’égalité et de transparence, mais presque personne ne soulève le vrai problème, celui de l’évasion fiscale, n’est-ce pas ? Et des riches qui ne paient pas leur juste part. C’est comme si je participais une conférence des pompiers et que personne ne pouvait parler de l’eau », poursuit-il. Et l’historien de recourir un style dont la trivialité n’a d’équivalent que la violence du système qui gouverne notre monde. « Ce n’est pas sorcier ! Nous pouvons parler très longtemps de tous ces stupides stratagèmes de philanthropes. Nous pouvons inviter Bono une fois de plus, mais il faut parler d’impôts point barre ; des impôts, des impôts, des impôts. À mon avis, tout le reste ce sont des conneries », maugrée l’Allemand.
La veille Rutger Bregman a publié une tribune sur The Guardian dans laquelle il soutient que la richesse n’est pas créée au sommet de la hiérarchie sociale, mais qu’elle y est simplement dévorée.
Dahmane SOUDANI
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