Le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme exige « la libération immédiate » du poète Ibn al-Dhib.
Parce qu’il avait écrit, « Nous sommes tous la Tunisie » en clin d’œil à ce qu’il est convenu d’appeler « le Printemps arabe », le poète Ibn al-Dhib, de son vrai nom Mohamed al Ajami, qui croupit dans les geôles qataries depuis novembre 2011, a été condamné en appel, au mois de février 2013 à 15 ans de détention ; jugement conformé par la cour de cassation, la plus haute juridiction de la monarchie, le 20 octobre dernier. En première instance, le 29 novembre 2012, le poète avait été condamné à la détention à perpétuité. La réaction de la communauté internationale ne s’est pas faite attendre. Ce mardi, le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a adopté une résolution dans laquelle il appelle « les autorités du Qatar à libérer immédiatement le poète Mohammed al Ajami qui a été condamné pour la publication d’un poème considéré comme subversif par le régime ».
Longue détention en isolement
« Cette condamnation est manifestement disproportionnée », a déclaré Cécile Pouilly, porte-parole du HCDH, lors d’une conférence de presse tenue à Genève le même jour, en exprimant par ailleurs « sa vive préoccupation concernant la décision du tribunal de confirmer la condamnation ». Et Cécile Pouilly d’ajouter : « En janvier dernier, nous avons déjà exprimé publiquement nos préoccupations face à cette condamnation sévère et disproportionnée, l’équité du procès et sur la longue détention en isolation de M. al Ajami »
« Nous demandons le respect des droits de M. al Ajami, dont celui à la liberté d’expression et nous exigeons sa libération immédiate », conclut la porte-parole du HCDH.


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