Deux drones, ukrainiens selon le Kremlin, ont tenté d’attaquer la résidence du chef d’État russe dans la nuit de mardi à mercredi.
Ceux qui ont voulu faire dégénérer le conflit en Ukraine sont peut-être, et malheureusement, en train de réussir. Dans la nuit de mardi au mercredi, Kiev a lancé une attaque aux drones contre la résidence de Vladimir Poutine, au Kremlin. L’acte est d’une gravité exceptionnelle et peut donner lieu à une situation des plus incontrôlables.
Selon le service presse du président Poutine, « Deux véhicules aériens sans pilote ont pris pour cible le Kremlin », mais « À la suite d’actions opportunes prises par des services militaires et spéciaux utilisant des systèmes de guerre électronique, les drones ont été désactivés ». La chute des drones et les fragments du choc éparpillés sur le territoire du Kremlin n’auraient fait ni victimes ni dégâts matériels.
Moscou annonce des représailles
Selon Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, le président Poutine n’a pas été blessé. Il n’a également pas modifié son programme d’activité et a eu, ce mercredi, une rencontre de travail à Novo-Ogaryovo, près de Moscou avec Gleb Nikitin, gouverneur de Nizhny Novgorod.
Moscou a qualifié cette attaque d’acte terroriste prémédité visant à porter atteinte à la vie du président russe en ajoutant que : « La Russie se réserve le droit de prendre des mesures de représailles quand et où elle le jugera bon ».
Pour l’heure, beaucoup d’interrogations restent sans réponse. Comment des drones ont-ils pu parcourir une distance aussi longue sans être détectés par l’un des systèmes qui reste le plus performant au monde ? Pas moins de 500 km séparent la capitale russe de la frontière ukrainienne la plus proche. Dans ces conditions, le vol à basse altitude n’explique pas tout. Ces véhicules aériens ont-ils été lancés depuis l’Ukraine ou depuis le territoire russe ou alors depuis un autre pays ? Des moyens de brouillage ou des composants d’un autre pays ont-ils été utilisés ?
Kiev nie toute implication dans cette attaque.
Il y aura certainement des représailles. Mais elles vont sans doute dépendre de la réponse à ces questions et des résultats de l’enquête qui ne vont pas tarder à tomber.
Le fait que cette attaque ait eu lieu juste avant le Jour de la Victoire et le défilé du 9 mai prochain est un facteur aggravant.
Dahmane SOUDANI
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