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Les investissements hasardeux au Crédit suisse provoquent la chute du président de la Saudi National Bank

Saeed Mohamed Al Ghamdi est le nouveau patron de la première banque du royaume saoudien.

Saeed Mohamed Al Ghamdi.(écran-DR)

L’effondrement du Crédit suisse et à sa reprise par son rival l’UBS provoque la chute d’Ammar Al Khudairy président de la Saudi National Bank (SNB), premier actionnaire de la banque suisse en faillite (9,88% du CS). Il est remplacé par Saeed Mohamed Al Ghamdi. Le Conseil d’administration a également procédé à la nomination de Talal Ahmed al-Khereiji au poste de PDG du groupe saoudien. Ces décisions sont prises avec effet immédiat.

C’était pour le moins curieux, en effet de voir la SNB acquérir, en novembre 2022, 9,88% du Crédit suisse pour un montant de 1,46 milliard de dollars alors qu’au cours des trois derniers mois de la même année, inquiets, les clients du groupe zurichois ont retiré 110 milliards de dollars.

Conséquence logique, depuis qu’elle avait annoncé, le 27 octobre 2022, son engagement dans cet investissement pour le moins hasardeux, la SNB a perdu 26 milliards de dollars en valeur marchande.

Fait aggravant, il y a près de deux semaines Ammar Al Khudairy a déclaré que pour des raisons d’ordre légal, la SNB ne peut plus acheter d’actions à la Banque suisse.

La Saudi National Bank se recentre sur des marchés plus stables

Ces déclarations combinées aux perturbations du marché bancaire mondial -avec les difficultés de banques régionales américaines- ont conduit à une nouvelle vague de vente d’actions du groupe suisse. En une semaine la banque zurichoise, perdit un cinquième de sa valeur ; des pertes sèches suivies de son rachat par la première banque helvète UBS pour la modique somme de 3,2 milliards de dollars.

Ammar Al Khudairy qui aurait démissionné « pour des raisons personnelles », scie ainsi la branche sur laquelle il était assis. La Saudi National Bank risque de perdre jusqu’à 80% de son investissement. Il convient tout de même de relativiser la responsabilité du Saoudien dans la chute du Crédit suisse. La crise de confiance en ce groupe avait commencé en octobre dernier.

Avant de jeter l’éponge, Al Khudairy a déclaré que dans l’immédiat, la SNB n’envisage aucune acquisition internationale et qu’elle allait se recentrer sur les activités nationales. Au-delà du marché saoudien, échaudée par son expérience suisse, la première banque du royaume en termes d’actifs va sans doute s’orienter vers des marchés plus stables et moins volatils.

Dahmane SOUDANI

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