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Le Crédit suisse en difficulté

Le groupe zurichois est, à son tour, dans le tourbillon du système bancaire international.

Crédit suisse (capture écran, DR)

Le Crédit suisse, la banque zurichoise de particuliers, d’entreprises et d’organismes gouvernementaux (47 000 salariés, 1 251 milliards de francs suisses d’actifs en 2016), cotée en Suisse et à la bourse de New York, a annoncé, mercredi, qu’il allait emprunter 50 milliards de francs suisses (54 milliards de dollars) à la Banque centrale helvétique (BCS) ; une mesure d’urgence pour éviter une crise de liquidités voire une liquidation pure et simple.

Dans un contexte d’inquiétudes croissantes quant à la stabilité du système bancaire mondial, après l’effondrement des Américains Silicon Valley Bank, l’icône, 40 ans durant, de l’industrie technologique et la Signature Bank, au cours de la semaine écoulée, et leur sauvetage les régulateurs américains, dimanche dernier, cette annonce a fait naitre les plus vives inquiétudes chez les clients et les investisseurs. Mais il semblerait que les causes qui minent le Crédit suisse soient différentes de celles qui ont conduit à la faillite des deux banques américaines.

Il y aurait d’abord un problème de mauvaise gestion, mais il y a surtout un problème de réserve, voire de désengagement des deux principaux actionnaires.

Les monarchies du Golfe ne veulent plus jouer aux tiroirs-caisses

En effet, début mars 2023, le premier actionnaire, l’Américain Harris Associates, contrôlé par le Français Natixis, qui détenait 10% du capital action, soit 1,2 milliard de francs suisses a cédé sa participation. Parallèlement, le Saoudien Saudi National Bank lequel du fait de ce retrait de la filiale de Natixis, se hisse au premier rang des actionnaires avec 9,88% du capital, refuse d’augmenter sa participation de 10% (près de 119 millions de francs suisses) comme l’aurait souhaité le groupe zurichois.

Conséquence de l’annonce de mercredi, le prix de l’action a sérieusement dévissé. Au plus bas de sa valeur, hier mercredi, l’action s’est négociée à 1,550 contre 2,408 vendredi dernier. À la clôture de la bourse elle était cotée à 1,697 soit une chute de 24,24%. Ce jeudi, après l’annonce de l’emprunt auprès de la BCS, à 2,022, le prix de l’action est reparti à la hausse de 19,15%, mais cela ne compensera pas les baisses successives de 4,84%, 9,58%, 0,75% et 24,24% enregistrées, au cours des jours ouvrables, depuis vendredi dernier.  De plus en plus, les monarchies du Golfe ne veulent plus jouer au tiroirs-caisses et entendent résolument jouer leurs propres partitions.

Le Crédit suisse est-il définitivement sorti de la zone de turbulence ? Probablement pas ! En effet, l’emprunt réalisé auprès de la Banque centrale suisse est une mesure d’urgence et non une solution structurelle pérenne et durable.

Dahmane SOUDANI

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