Chauffés à blanc par les médias, les partisans de chaque camp fantasment au moindre mouvement de troupes. Sur le terrain, la réalité est plus complexe.
Alors que des informations font état de la préparation d’un plan d’une percée des forces de Kiev vers Berdyansk sur la mer d’Azov, ce dimanche, Dmitry Peskov, le porte-parole du Kremlin annonce la réunion du Conseil de sécurité de Russie sous la présidence de Vladimir Poutine au cours de la semaine prochaine. Dans la foulée, le président russe réunira également les membres du gouvernement.
Ce dimanche, le porte-parole du kremlin a également, annoncé l’intégration des milices populaire de Donestsk et de Lougansk aux forces armées russes. Et Dmitri Peskov de souligner que le président russe avait ordonné la démobilisation des étudiants qui faisaient partie de ces milices afin qu’ils puissent reprendre leurs études.
Par ailleurs, Kiev espère pouvoir déployer, d’ici deux semaines, 40 000 soldats dans une direction opposée à son premier projet de percée, vers la région de Zaporozhye.
Chacune des parties aiguise ses armes, mais le décryptage de ce conflit, n’est pas une tâche aisée.
« La Russie n’a pas encore utilisé tout son arsenal d’armes »
Alors que Kiev a déjà jeté tout son potentiel sur le front, sur le plan militaire, il est difficile de savoir ce que veut réellement la Russie ?
Samedi sur sa page Telegram, Dmitri Medvedev, ancien président de la fédération de Russie et vice-président du Conseil de sécurité du pays a mis en avant trois éléments qui semblent aiguiller l’action future de la Russie en Ukraine. Selon l’ancien président de la Russie son pays n’a pas encore fait usage de tout son arsenal. « Pour des raisons évidentes, pour toutes les personnes sensées, la Russie n’a pas encore utilisé tout son arsenal d’armes. Elle n’a pas, non plus, touché toutes les cibles ennemies (…) Chaque chose en son temps », explique-t-il à ce propos.
À quoi vont servir ces forces, s’il leur arrive d’être déployées ? Selon M. Medvedev, à protéger les citoyens russes et leur armée et à la poursuite de la récupération des terres historiques de la Russie. « La Russie fait de son mieux pour sauver la vie de ses militaires et civils tout en effectuant des tâches de combat », soutient le numéro 2 du Conseil de sécurité russe.
Selon le haut responsable, le but ultime de l’opération militaire russe en Ukraine est de construire un monde « égalitaire ». Au passage, il lance une pointe acerbe à l’adresse de certains pays qui ne ratent pas une seule occasion pour plaider en faveur d’un monde multipolaire, tout en se contentant de laisser la Russie payer, seule, le prix.
À bien lire entre les lignes, le retrait des troupes russes de Kherson serait donc une simple mesure opérationnelle qui témoigne de la capacité de cette armée à effectuer des mouvements tactiques.
D. S.
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