Après la Route de la Soie, en Afrique, la Chine parle désormais de « la famille sino-africaine ». L’expression a été formulée, par Wang Yi, conseiller d’État et ministre des Affaire étrangères du pays, en marge de la huitième Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) qui s’est tenue, hier (lundi) et aujourd’hui (mardi), à Dakar (Sénégal). C’est dire que la chine veut clairement inscrire sa coopération avec l’Afrique dans l’ADN de la communauté de destin des deux parties.
Initié en 2000, ce forum fait preuve d’un dynamisme à nul autre pareil. À présent, il regroupe 55 membres. À l’occasion de ce huitième rendez-vous, il enregistre deux belles et nouvelles prises : l’Érythrée et la Guinée-Bissau. En raison de la dégradation de la situation sécuritaire en Éthiopie, l’Érythrée est une véritable aubaine pour la « Belt and Road Initiative » -comme Initiative la ceinture et la route- consistant à investir dans 70 pays et groupements de pays dans le monde. La Route de la Soie africaine en dépend. Les sanctions américaines imposées à l’Érythrée ont accéléré son adhésion à la FCSA et de fait, son rapprochement avec la Chine. Cet exemple, montre, s’il en est encore besoin, à quel point les législations répressives de Washington, contre des pays souverains, sont contreproductives.
À ce sujet, le thème de la conférence « Approfondir le partenariat sino-africain et promouvoir le développement durable pour bâtir une communauté d’avenir partagé sino-africaine dans la nouvelle ère » en dit long.
S’adressant au forum par visioconférence et faisant écho au mot d’ordre de la conférence, le président chinois Xi Jinping a proposé quatre direction travail entre la Chine et l’Afrique : coopération pour lutter contre la pandémie, approfondissement de la coopération pragmatique, promotion du développement vert et sauvegarde de l’équité et de la justice.
En dépit de ses réalisations fulgurantes et contrairement à bien des partenaires de l’Afrique, la Chine ne fait montre d’aucune condescendance. Elle tient un discours lisible, compréhensible et directement traduit sur le terrain. Joignant l’acte à la parole, Pékin s’est engagée à fournir un milliard de doses de vaccins à l’Afrique dont 600 millions sous forme de don et d’y réaliser dix projets de santé en dépêchant 1 500 professionnels et experts de la santé.
Dahmane SOUDANI
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