Des tirs d’armes sophistiquées ont visé et tué des Algériens qui se rendaient à Nouakchott.
Lundi dernier, c’était le 1er novembre, trois routiers algériens auraient été tués par un tir de missiles air-sol effectués par l’armée marocaine. Selon plusieurs sources, à bord de deux camions, les trois conducteurs sont partis de Ouargla et se dirigeaient vers Nouakchott, en Mauritanie. Au moment de leur assassinat, leurs véhicules étaient à l’arrêt, pour une pause, entre Aïn Ben Tili en Mauritanie et Bir Lahlou dans la partie libre du Sahara occidental et donc sous contrôle de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Ils ne se seraient, pour autant, pas écartés de l’axe routier.

Crimes commis de sang froid
Pour l’heure, même si plusieurs médias ont fait état de cette attaque et de ses conséquences dramatiques, il n’y a pas eu de réaction, ni du gouvernement algérien, ni de la monarchie marocaine.
Toujours est-il que si elle était confirmée, cette attaque ferait suite à un premier tir contre un autre véhicule algérien, enregistré, il y a quelques jours, à la frontière entre la RASD et la Mauritanie. Fort heureusement, le conducteur s’en est sorti miraculeusement indemne.
Ces crimes commis de sang froid contre des civils vaquant à leurs occupations ne sont pas fortuits. Ils ne sont pas également l’œuvre de quelques officiers écervelés. L’ordre de leur exécution est venu directement de l’entourage du monarque, si ce n’est du monarque lui-même. Ils sont la conséquence directe des turpitudes de la monarchie marocaine et visent à faire diversion quant aux revers régulièrement essuyés par la soldatesque de Rabat, depuis que celle-ci a commis la lourde faute de rompre la trêve le 13 novembre 2020.
La facture à payer sera lourde
Depuis, il ne se passe pas un seul jour sans que plusieurs bases et sites militaires de l’armée d’occupation marocaine ne soient attaqués par l’armée de la RASD. Ainsi, lundi dernier, l’armée sahraouie a mené des attaques dans le secteur d’El Kelta (région de Lemkhibthat). Dans le secteur de Mahbès des attaques ont visé des site militaires à Akouira d’Ould Abdal et à Sebkhat Tenouchad. Mardi des opérations de l’armée Sahraouie ont ciblé les secteurs d’El Forsia et d’El Bakari et la base de Tandakma Baydha dans le secteur d’El Bakari a été complètement anéantie.

Le régime marocain sait qu’il ne peut pas tenir longtemps contre l’armée et les milices sahraouies. Pour ne pas perdre la face, il est donc de son intérêt de chercher, par tous les moyens, à impliquer l’Algérie dans un conflit qui est le résultat de sa boulimie et de sa fuite en avant. À ce titre, le choix du 1er novembre, jour anniversaire du déclenchement, voilà 67 ans, de la Guerre d’indépendance de l’Algérie n’est pas innocent. Il vise à faire mal dans le but de provoquer une réaction irréfléchie. Le Makhzen est bien à la bonne école !
Cela ne marchera pas ! Mais le sang algérien a injustement coulé et l’Algérie est tenue de protéger ses ressortissants. Il lui faudra donc leur garantir la liberté de circulation, sans s’impliquer directement dans un conflit dont la monarchie marocaine endosse l’entière responsabilité. En attendant, le régime de Rabat, voire les organisations politiques criminelles qui le poussent toujours à plus d’expansionnisme, devront rendre des comptes sur les tirs qui ont visé et tué des civils algériens. La facture à payer sera lourde.
D.S.
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