À présent, le sort du président sortant dépend des sénateurs
À une semaine, jour pour jour, de l’investiture du nouveau président démocrate Joe Biden, pour la deuxième fois, sur un même mandat, la Chambre des représentants, à majorité également démocrate, vient de voter la révocation (empeachment) du président sortant, l’apparenté républicain Donald Turmp. Le processus ayant été entamé juste lundi dernier, cette action restera comme la procédure de ce genre, la plus rapide de l’histoire des États-Unis. Une dizaine d’élus républicains se sont joints aux démocrates en faveur de la destitution.
Le chef de file des républicains calme l’ardeur des démocrates
Les législateurs reprochent au président des États-Unis d’avoir encouragé la foule à investir le capitole, la semaine dernière. À présent, le sort de Donald Trump est entre les mains du Sénat. Il faudra deux tiers des sénateurs pour que la procédure puisse suivre son cours. Le républicain Mitch McConnell, président du sénat, a mis un bémol à l’enthousiasme des démocrates en déclarant qu’il n’avait pas encore décidé comment il allait voter. Par ailleurs, son secrétariat a informé Chuck Schumer, le chef de file des sénateurs démocrates que le président n’envisage pas de convoquer la chambre pour une session exceptionnelle avant celle du 19 janvier prochain figurant au calendrier.
Alors que la procédure de révocation initiée par les démocrates s’emballe, Donald Trump est de plus en plus réduit au silence. Hier, emboitant le pas à Facebook, Instagram Twitter…, Youtube a momentanément suspendu la chaine privée du président américain.
Derrière la fébrilité des élus démocrates et la rétroaction systémique des big tech, il faut y voir la volonté non seulement de sanctionner Donald Trump et le faire taire, mais de s’assurer qu’il ne soit plus rééligible ; En clair la déchéance partielle de ses droits civiques et au final, le vouer aux gémonies !
Le seul président visé par deux procédures de destitution
À ce jour, avant Donald Trump, seuls trois présidents américains ont été mis en accusation. Il s’agit des démocrates Andrew Johnson en 1868, de Bill Clinton en 1998 et du républicain Richard Nixon en 1974. À Andrew Jonson, il était reproché d’avoir défendu une réintégration rapide des États du Sud dont fait partie le Tennessee, sa terre natale, sans garantie pour les droits civiques des esclaves affranchis et d’avoir violé la loi en termes de révocation de hauts fonctionnaires. Pour ce qui le concerne, Bill Clinton a été mis en accusation pour parjure et obstruction à la justice, lors de l’affaire Monica Lewinsky. Ils ont, tous les deux, échappé à la destitution. Quant à Richard Nixon, le scandale de Watergate, l’a simplement poussé à démissionner pour éviter une destitution quasi-certaine.
Cela dit, Donald Trump restera le seul président à avoir fait l’objet de deux procédures de destitution et sur un seul mandat.
Le vote de la chambre des représentants tombe au plus mal. Après la prise d’assaut du capitole, la semaine dernière, on apprend aujourd’hui que Christopher Stanton Georgia (53 ans), l’un des émeutiers, a été retrouvé, mort, dans la cave de sa maison. Il se serait donné la mort en se tirant deux balles dans la poitrine. La police n’a pas encore précisé les conditions du décès. En particulier, Christopher Stanton Georgia aurait prospecté le contenu de l’ordinateur de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Depuis l’attaque du Capitole, le nombre de mort s’élève à six victimes.
Dahmane SOUDANI
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