Demain, vendredi, la journée de manifestation hebdomadaire en Algérie, depuis le 22 février 2019, pour la démocratie et l’État de droit, coïncide avec le 1er Novembre, date du déclenchement, en 1954, de la Guerre de Libération nationale. Alors que durant les 36 précédentes éditions, la mobilisation n’a pratiquement montré aucun signe de fléchissement, aux quatre coins du pays, les Algériens appellent à une mobilisation encore plus forte et plus puissante, le 1er novembre. Dès le début de la semaine en cours, sur les réseaux sociaux beaucoup d’internautes ont drapé leurs photos de profile de l’emblème nationale et se disent prêts à battre le pavé.

La mobilisation a de fortes chances d’atteindre des niveaux sans précédent et les rumeurs les plus folles courent Alger et dans les grandes métropoles du pays. Elles vont d’une diversion en cours préparation et qui justifierait un état d’exception de fait, à des concessions sans précédent du régime en passant par un blocage total des médias ou un verrouillage hermétique des voix d’accès des citoyens à Alger, comme, c’est le cas depuis 20 septembre dernier.
Il n’est pas exclu que le pouvoir tente quelque chose. Et ce d’autant qu’une mobilisation de grande ampleur serait fatale à l’organisation de la prochaine présidentielle fixée, en septembre dernier, pour le 12 décembre prochain. Les Algériens ont déjà réussi à faire annuler deux tentatives d’organisation de ce type de scrutin, initialement prévues pour le 18 avril et le 4 juillet 2019.
Cela dit, tout porte à croire que le pouvoir, pris dans son propre piège de passage en force, ferait plutôt un geste important qui va dans le sens de l’apaisement et qui se traduirait par un nouveau report de la présidentielle et son organisation, en 2020, sans l’implication des symboles de l’ancien régime.
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