Le Général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a entamé, ce lundi, une visite de deux jours à la 5ème Région militaire, dans le constantinois. En compagnie des généraux Amar Athamnia commandant de la 5erégion militaire et de Hassan Alaïmia, commandant de la 4erégion militaire, le patron de l’ANP supervisera Ethabat (persistance) 2019, un exercice à munitions réelles, exécuté par les unités de la 1èredivision blindée et des unités des forces aériennes. Le communiqué du ministère de la Défense ne donne aucune indication sur le matériel utilisé lors de ces opérations qui se dérouleront au champ de tirs et de manœuvres de M’Doukel (Biskra).
Demain, mardi, un mois jour pour jour de la constitution au forceps du gouvernement Bedoui, tant décrié, le chef d’état-major interviendra devant les cadres de la région. L’occasion pour l’officier supérieur d’évoquer, sans l’ombre d’un doute, la situation de crise que traverse le pays.
En dépit des barrages filtrants, autour de la capitale, le mouvement Salmia ne montre aucun signe de fléchissement et aucun ministre du nouveau gouvernement ne peut faire de sortie publique ou sur le terrain sans être éconduit, poliment, mais fermement par la population. Ajouter à cela, les Algériens ne veulent pas entendre parler d’une présidentielle organisée par le gouvernement en place et sous la présidence d’Abdelkader Bensalah. La situation est dans l’impasse et la vacance de pouvoir au niveau de la magistrature suprême du pays ne peut pas s’éterniser. Il faudra donc s’attendre à ce que M. Gaïd Salah se montre plus pressant quant à une sortie rapide de la crise. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas changer de peuple, mais on peut changer de régime. La messe est dite !
Dahmane SOUDANI
MaghNord 
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