Contrairement à ce qui se dit, les armes dites de force intermédiaire, peuvent tuer. Les Gilets jaunes gravement blessés par leurs projectiles se comptent par dizaines. Jérôme Rodrigues est l’une des dernières victimes.
C’est homme pacifique n‘a commis d’autre délit que celui de filmer une manifestation légale, préalablement déclarée aux autorités du pays. Jérôme Rodrigues, a probablement perdu son œil. Le projectile serait une grenade explosive tirée par la police et qui a explosé à environ cinq mètres de cette figure emblématique des gilets jaunes. Les faits se sont produits, ce samedi vers 16h, Place de la Bastille. Une autre version provenant de l’entourage de Jérôme, soutient qu’il a été victime d’un tir de flash-ball.
Des armes très dangereuses
Ce n’est pas la première fois qu’un Gilet jaune subit de telles blessures. Des mains arrachées, des blessures graves en divers endroits du corps, énucléation, sont devenues le lot hebdomadaire des manifestants. Aux mutilations handicapantes, s’ajoutent les arrestations et les sanctions pénales expéditives. Après l’arrestation d’Éric Drouet, il y a quelque temps. À Bordeaux, Maxime Nicolle, une autre figure des gilets jaunes a été arrêté ce samedi.
Les armes dites de force intermédiaire, utilisées par la police française sont dangereuses. Elles ne sont pas non létales comme on a tendance à le faire croire. Les lanceurs de grenades, les lanceurs de flash-ball mono-pro et super-pro (FBSP) sont des armes à « létalité atténuée », selon les termes-mêmes de l’un de leur fabricant, le Français Verney-Carron, basé à Saint-Étienne. L’information est vérifiable sur le portail de ce groupe familial, rubrique Verney-Carron Security.
Le Défenseur des droits a déjà recommandé l’interdiction de lanceurs de balle
Faut-il rappeler qu’en décembre 2017, le Défenseur des droit, l’autorité administrative chargée entre autres, de défendre les droits des citoyens, face aux administrations et de veiller à la déontologie des activités de sécurité, a recommandé : « Au regard des réclamations liées à l’usage du LBD 40×46 dans le cadre du maintien de l’ordre, de sa dangerosité et des risques disproportionnésqu’il fait courir dans le contexte des manifestations, le Défenseur des droits recommande d’interdire l’usage des lanceurs de balle de défense dans le cadre d’opérations de maintien de l’ordre, quelle que soit l’unité susceptible d’intervenir » (recommandation N°2). Dans sa recommandation N°3, le Défenseur du droit énonce : « Le recours aux armes de force intermédiaire dans les opérations de maintien de l’ordre soulève des problématiques récurrentes liées à la gravité des blessures qu’elles occasionnent et au manque de transparence dans leurs conditions d’utilisation. Le Défenseur des droits recommande qu’une étude sur l’usage des armes de force intermédiaire, autres que les lanceurs de balles de défense, dans la gestion de l’ordre public, soit réalisée sous son égide. »
Enfermé dans son autisme suicidaire, le gouvernement ne trouve pas mieux à faire que de lancer juste avant la fin de l’année 2018, un appel d’offre pour l’acquisition de près de 1 300 autres lanceurs de balles de défense. Un merveilleux cadeau de Noël. C’est comme ça qu’Emmanuel Macron veut faire marcher la France.
Le jaune vire à la colère
Ainsi en toute conscience de cause, tous les acteurs de la chaine de décision, du responsable qui défini la politique d’acquisition jusqu’à l’agent qui appuie sur la gâchette, savent que les lanceurs de grenades et de balles dites de défense peuvent causer des blessures graves -fortement disproportionnées par rapport au conditions d’une manifestation pacifique-, voire de tuer.
Qui sème le vent, récolte la tempête ! Les Gilets jaunes appellent « à un soulèvement sans précédent par tous les moyens utiles et nécessaires pour que plus personne ne soit victime de ces blessures de guerre. » Du coup, « La France en colère » risque de devenir le nouvelle affiche des Gilets jaunes.
Dahmane SOUDANI
Personne ne semble avoir remarqué que le port du gilet jaune a été imposé par le pouvoir en place. Par ailleurs il convient de savoir que le macron est un accent plat dont on peut remplir le vide sous-jacent par une lettre quelconque pour l’allonger. Notre macron est dans son rôle quand il allonge la liste des blessés et entend continuer en Syrie en attendant de poursuivre au Venezuela.