seuils inquiétants.
Après les mutilations par flashballs et autres grenades explosives, des policiers auraient foncé sur la foule avec leurs véhicules de service.
Grave, c’est trop grave. Après les yeux arrachés, les crânes défoncés, les membres et les abdomens sérieusement atteints par les flashballs, selon cette vidéo, À Strasbourg, des policiers auraient foncé avec leurs voitures sur la foule blessant sérieusement cinq personnes, faisant de leurs véhicules de véritables armes létale. C’est à croire que les unités de la Police nationale agissent en toute impunité, à leur guise comme des groupes autonomes. Des incidents similaires se sont déjà passés à Paris (Arc de Triomphe) et en Charente. Quelles que soient les conditions, rien n’autorise des agents de l’État à agir de la sorte.
Par son autisme mis en évidence dans sa lettre dressée, dimanche dernier, aux Français, Emmanuel Macron n’est pas étranger à de tels agissements. Il vole au secours de ce qu’une partie des Français dénonce, en battant le pavé, depuis plusieurs semaines (médias de l’empire, répression élus silencieux devant la répression qui s’abat sur leur concitoyens…). À ce sujet, il dresse une litanie erratique de thèmes, mais la liberté de manifester est passée au pilori.
Macron n’a pas compris que les Français ont tout compris
Le président présente la politique et la gestion actuelles de la dette comme des fatalités, voire des dogmes en insistant cyniquement par le financement de toutes leurs retombées par les impôts « C’est aussi l’impôt qui permet de régler les intérêts de la dette très importante que notre pays a contractée au fil du temps », assène-t-il. Impôts qu’il juge trop lourds pour les entreprises et subsidiairement pour le pouvoir d’achat. « L’emploi se crée avant tout dans les entreprises » et la suppression de « certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité » est proposée au débat. Débat dans lequel le président Macronveut clairement diluer l’une des revendication principale des Gilets jaunes : le Référendum d’initiative populaire (RIC). On vraiment affaire au syndrome de Lisbonne, qui sous l’ère Sarkozy a conduit à la substitution d’un traité au référendum sur la constitution européenne ; un véritable déni de la souveraineté du peuple français sur son destin collectif.
Dans le fond, le président Macron n’entend et n’écoute toujours pas les Français et maintient le cap d’une politique ultralibérale qui broie les Français et vide le pays de toutes ses ressources. Le président ressemble de plus en plus à un gestionnaire zélé d’une circonscription de l’ordre mondial. Il n’a pas encore compris que les Français ont tout compris.
En attendant, un éventuel dénouement, déjà socialement anéantie, une partie des Français est prise chaque week-end pour chair à grenades explosives et autres flashballs. Mais prenez garde messieurs les marionnettistes, les frondes ne sont pas des fantaisies. Elles sont symptomatiques d’une tectonique sociale qui peut évoluer vers quelque chose de très sérieux. Et pour commencer, si l’État ne protège pas les Français qui manifestent pacifiquement, les citoyens vont recourir à l’autodéfense. Ils ont déjà ce reflexe dans leurs gènes historiques.
Dahmane SOUDANI
Voir également sur Macdem Press, Benjamin, 23 ans, blessé à l’œil par un flashball alors qu’il ne faisait même pas partie de la manifestation.
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