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Brésil. Dilma Roussef renversée

Dilma Roussef (68 ans) n’est plus présidente du Brésil. Ainsi l’a voulu le Sénat du pays qui a prononcé sa destitution, hier, mercredi. Dans la foulée, son ancien vice-président,

Dilma-Roussef-(photo-Dilma-Roussef)

Dilma Roussef, une femme d’honneur (photo DR)

Michel Temer (75 ans), ancien chef du Parti du mouvement démocratique brésilien –centre- a prêté serment et devient président du Brésil par intérim.

En particulier, il a été reproché à Madame Roussef « des infractions budgétaires ». Un motif qui de facto écarte l’idée de tout enrichissement personnel de la présidente et qui met en évidence un excès de judiciarisation douteuse. En tout cas, on ne peut que relever la disproportion entre le motif évoqué et la nature de la sanction. « J’ai souffert de la douleur de la torture, de la maladie, et à présent, je souffre, à nouveau, de la douleur innommable de l’injustice. Je suis victime d’une farce juridique et politique », a déclaré, devant le sénat, en mai dernier, Dilma Roussef qui a, à maintes reprises, qualifié la procédure dont elle a été victime de « coup d’état institutionnel ».

Dilma Roussef a connu bien des épreuves, mais s’est toujours relevée. Militante de première heure pour la liberté et la démocratie, elle s’est battue entre 1964 et 1985 contre la dictature militaire. Arrêtée en 1970, elle a été torturée pendant 22 jours. Elle s’est ensuite battue contre une tumeur qu’elle a également vaincue.

Michel-Temer-(phot-DR)

Les progressistes et la gauche se lâchent contre Michel Temer (photo DR)

Bien que le coup soit difficile à encaisser, la destitution de Mme Roussef ne semble, pour autant pas avoir entamé son moral. « «Je me suis battu pour un Brésil démocratique, un Brésil, plus équitable et où il y a une justice. N’attendez pas de moi le silence obséquieux des lâches », a-t-elle déclaré hier, à l’issue de la prononciation de sa destitution. De leur côté, ses partisans de gauche se lâchent et tirent à boulet rouge sur Michel Temer

Héritière Lula da Silva, Dilma Roussef a été élue présidente du Brésil en 2011 et réélue, en 2014, pour un deuxième mandat. Cette réélection n’était malheureusement pas du goût de ses détracteurs. Avec son départ le Brésil risque de tomber entre les mains d’une oligarchie prédatrice et de perdre irrémédiablement son indépendance politique.

Dahmane SOUDANI

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