Au-delà du gîte, la dispersion des habitants va se traduire par la perte d’une langue, d’une culture… bref d’une âme. Dramatique !
Le réchauffement climatique fait déjà partie de notre quotidien et commence à affecter dramatiquement des zones habitées. C’est le cas la petite communauté d’esquimaux qui vivait sur la pointe ouest de l’Alaska (détroit de Béring), dans la localité de Shishmaref. Dans cette région, l’élévation du niveau de l’eau a, depuis des dizaines d’années, commencé à éroder les fondations des habitations. Dernièrement, la mort dans l’âme, les habitants de cette localité ont voté pour la délocalisation des membres de cette communauté. Et les conséquences sont beaucoup plus graves qu’un simple déplacement d’habitations ou une perte d’activité.
Requiem pour une culture ancestrale
« Shishmaref sera sous l’eau dans les trois prochaines décennies, et si nous ne faisons rien, nous allons être forcés de nous déplacer à une autre ville, comme Nome ou Kotzebue ou Fairbanks ou Anchorage, et Il n’y aura pas beaucoup de gens qui vont se retrouver au même endroit. Cela signifie que notre communauté Shishmaref, unique en son genre, va bientôt mourir, parce que nous avons notre dialecte unique, issu de la langue esquimaude Inuit, nos danses esquimaudes uniques, nos chants gospel uniques traduit en Inuit. C’’est tout ceci qui va bientôt mourir, si on ne bouge pas en tant que communauté », a déclaré, hier, à la radio publique américaine NPR, Esau Sinnok, un jeune diplomate issue de Shishmaref.
Dahmane SOUDANI
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