Dans quelques instants, à Charleston en Caroline du Sud, un nouveau débat opposera Hilary Clinton, Bernie Sanders et Martin O’Malley, les trois candidats à l’investiture de du parti démocrate, en vue de la présidentielle de novembre 2016.
L’ex-Première dame des Etats-Unis devra prouver qu’elle est en mesure d’assumer le pragmatisme dont elle se revendique en apportant des réponses très claires aux questions très précises qu’elle ne pourra, sans doute, pas éviter. Elle devra également s’en sortir du piège tendu, lors du dernier débat, par son rival Bernie Sanders lorsqu’il l’avait accusée d’être liée à la grande finance représentée par Wall Street.
Il faut dire que sur les questions de la grande finance et des inégalités de revenus, le sénateur du Vermont est très clair et ne mâche pas ses mots. Il s’est même offert le luxe de corriger, à l’encre rouge, l’assurance santé Obamacare, portée par le président américain, en proposant un payeur unique. Ce qui n’a pas manqué de faire trembler les sociétés d’assurance.
Pour Hilary Clinton, la menace de son concurrent le plus en vue est d’autant plus sérieuse que, selon les derniers sondages, celui-ci caracole en tête dans le Vermont et que dans l’Iowa, les deux candidats sont au coude-à-coude.
Cela dit, animé par un enthousiasme et une passion débordants, l’élu du Vermont devra, de son côté, démontrer qu’il est présidentiable.
Pour ce qui le concerne, Martin O’Malley, le troisième candidat à la candidature devra coûte que coûte se défaire de l’image de figurant. C’est d’autant plus difficile qu’il risque d’être interpeler sur la question fort gênante de l’acquisition de mobilier à des tarifs préférentiels durant son mandat de gouverneur du Maryland (janvier 2007-janvier 2015).
Autant dire que, fort de son punch et de son franc-parler, Bernie Sanders à de forte chance d’être le grand bénéficiaire de ce débat. Hilary Clinton à des soucis à se faire.
Dahmane Soudani
MaghNord 
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