Il y a deux ans, lors de son témoignage devant la commission Vérité, du pays, l’ex-premier ministre Paul Martin avait déjà usé de la formule. Hier, jeudi, c’était au tour de Beverley McLachlin, la juge en chef de la Cour suprême du Canada d’enfoncer le clou en utilisant la même expression pour expliquer qu’au XIXe et XXe siècles, Ottawa s’était lancée dans une sinistre aventure de « génocide culturel » visant les populations autochtones. La magistrate de haut rang intervenait devant les invités du Centre mondial sur le pluralisme.
« La tache la plus flagrante de notre histoire canadienne porte sur notre traitement des Premières Nations qui ont vécu, ici, au temps de la colonisation », assène la juge, citée par Radio Canada, en stigmatisant la promotion, à l’époque, d’une «philosophie d’exclusion et d’annihilation culturelle».
« L’objectif – je cite Sir John A. MacDonald, notre ancêtre vénéré – était de « sortir l’Indien de l’enfant » et de résoudre ainsi ce qu’on appelait le problème indien. « L’indianité » ne devait pas être tolérée; elle devait plutôt être éliminée », relate la station canadienne.
Stephen Harper, le Premier ministre canadien, avait déjà présenté, il y deux ans, ses excuses aux Premières nations du pays. Mais la déclaration choc de la Première juge va sans doute impacter le rapport de la commission Vérité et réconciliation qui sera remis d’ici une semaine.
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