Cuba n’est plus considéré par Washington comme État soutenant le terrorisme. La décision déjà annoncée, il y a quelques semaines, a finalement été prise, ce vendredi par la Maison Blanche. La Havane a été inscrite sur la liste noire des capitales soutenant le terrorisme en 1982, en raison de son soutien aux mouvements de guérilla latino-américains.
De son côté, le Congrès envisage de mettre un terme à l’interdiction systématique des déplacements à Cuba et d’assouplir les conditions pour les voyages autorisés, mais le tourisme en général vers l’Île des caraïbes reste interdit.
Washington considère que ce geste, somme toute symbolique, est un pas vers l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays. Mais pour les Cubains, deux obstacles majeurs restent à surmonter, à savoir la levée de l’embargo imposé par leur voisin et surtout la restitution de la tristement célèbre base navale de Guantanamo. Cette zone de 116 km2 ayant fait l’objet d’un bail de location en 1903, renouvelé en 1934, est réclamée avec insistance par la Havane qui refuse, depuis 1959, d’encaisser les chèques de location; une façon pour l’État cubain de dénoncer l’accord passé 56 ans auparavant, entre d’un côté le président Tomas Estrada Palma, premier président du pays, mais de nationalité américaine et de l’autre Washington.
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