Après avoir semé le chaos dans le Monde arabe, les Saoudiens s’amusent, depuis deux jours, à faire les justiciers contre les rebelles yéménites, supposés être d’obédience chiites. Sunnites-chiites, un schisme greffé au forceps, dans le Moyen Orient, dans le sillage de l’occupation de l’Irak en 2003, mais passons !
Toujours est-il qu’après deux jours d’opérations aériennes contre le Yémen, « la coalition » dirigée par l’Arabie Saoudite vient de perdre un premier avion ; un F 15 dont les pilotes n’ont dû leur salut qu’à des opérations de sauvetage menées par la marine et de l’armée de l’air des Etats-Unis, depuis leur base de Djibouti.
Officiellement, un problème mécanique serait à l’origine de la perte de l’appareil saoudien.
Par ailleurs, le président Yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a quitté la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh où se tenait le sommet Arabe. Mais il n’est pas rentré à Aden où il s’était réfugié depuis la chute de Sanaa, la capitale, mais à Ryad.
Se saisissant de l’occasion, depuis le Liban, Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hazbollah a martelé : « La défaite et la disgrâce sont le sort des envahisseurs » après avoir ouvertement accusé le royaume wahhabite d’avoir créé Daech, pour faire « chuter le gouvernement Nouri el-Maliki et le régime de Bachar el-Assad ». Et Hassan Nasrallah de désigner, nommément, Bandar Ben Sultan, l’ancien chef des renseignements saoudiens, comme le financeur de l’État islamique.
En tout état de cause, l’Arabie saoudite prend un très gros risque de représailles de la part des insurgés yéménites. Il sera très difficile, en effet, pour Ryad de rendre totalement étanche une frontière de 1 458 km qu’elle partage avec le Yémen.
Le prix du baril de brut d’en accuser le coups.
MaghNord 
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