La facture est salée. Elle s’élève à 772 millions de dollars.
Aux Etats-Unis, le groupe français Alstom écope de l’amende la plus lourde, jamais infligée en matière de violation de la loi anti-corruption à l’international – Foreign corrupt Practices Act-. En vertu d’un accord à l’amiable, rendu public, hier lundi, la somme dont devra s’acquitter l’industriel français s’élève à 772 millions de dollars. C’est dans le district du Connecticut du département fédéral de justice que, par l’intermédiaire de son conseil, Alstom a plaidé coupable des chefs d’accusations qui lui sont reprochés. En effet, c’est principalement depuis l’unité Alstom de Windsor, près de Hartford, la capitale du Connecticut, que des actes de corruption visant à s’offrir les faveurs de fonctionnaires indonésiens, saoudiens et égyptiens auraient été orchestrés.
Amende non transférable
C’est en tout cas ce qu’avait déclaré, lundi, Michael Gustafson procureur adjoint du district du Connecticut. « Alstom Power et son prédécesseur ont, depuis les années 1950, été des éléments importants de notre tissu industriel, employant des centaines d’habitants du Connecticut. Pourtant, comme il est clairement établi, des responsables et des salariés de Windsor ont travaillé, la main dans la main, avec des conspirateurs à travers le monde pour soudoyer des fonctionnaires », détail le vice-procureur.
Selon la justice américaine, le système de corruption, mis en place par Alstom, visait à contourner les procédures de marchés publics pour s’assurer l’attribution de contrats.
Selon la justice américaine, le montant de l’amende infligée à Alstom n’est pas transférable à l’Américain General Electric qui en rachetant la filière énergie de l’industriel français devait également prendre en charge une parti du passif.
Dahmane Soudani
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