En matière de conquête spatiale la course reprend de plus belle.
Le vol test du vaisseau spatial américain Orion, lancé, hier vendredi, depuis cap Canaveral s’est déroulé sans encombres. L’engin de 8,6 tonnes a effectué deux révolutions autour de la Terre à une altitude de 5 800 km avant d’être récupéré dans le pacifique, à 1 000 km à l’ouest des côtes mexicaines. La capsule était dotée d’un millier de capteurs destinés à recueillir une multitude de données, mais les ingénieurs voulaient surtout tester le bouclier thermique qui devra résister à des températures de 2 200° Celsius.
La NASA envisage d’utiliser Orion pour le premier vol habité vers la planète Mars aux alentours de 2030 avec un vol intermédiaire, expérimental, habité en 2021.
Premier essai, premier succès, le 24 septembre dernier, l’Inde est, de son côté, devenu le premier pays asiatique à placer une sonde (MOM, comme Mars Orbiter Mission) autour de la planète rouge pour la modique somme de 74 millions de dollars.
Les Russes expédient Pasteur sur la planète rouge
Par ailleurs le projet russo-européen, ExoMars, auquel la NASA a apporté sa contribution, fera l’objet de deux missions, programmées pour 2016 et 2017, vers la planète rouge.
Outre le programme spécifique russe, en particulier la détection et éventuellement la catégorisation de gaz dans l’atmosphère, la première mission doit se traduire par l’atterrissage, sur Mars, de Pasteur, un rover européen –recherche de vie bactérienne-.
C’est la fusée russe de la classe Proton qui a été retenue pour le lancement prévu pour janvier 2016. C’est également la Russie qui fournira la plateforme de descente sur Mars. Les Européens en profiteront pour tester leurs propres technologies d’entrée dans l’atmosphère.
Pour franchir les 680 millions de kilomètres qui séparent la planète bleue de la planète rouge ExoMars I mettra 10 mois.
La présence de méthane sur Mars, qui selon l’état actuel des connaissances, est produit soit par des volcans, soit par des bactéries, demeure une grande énigme dans la mesure où aucun volcan actif n’a été détecté sur cette planète. Le méthane étant régulièrement désintégré par les ultraviolets solaires, sa présence ne peut s’expliquer que par l’existence d’une source qui le produit de façon continue. Va-t-on lui découvrir une origine encore inconnue ou alors va-t-on découvrir des organismes microscopiques ; ce qui signifie que la planète rouge abrite bel et bien une forme de vie.
Une raison de plus pour les grandes puissances d’aiguiser leurs armes pour la relance de la conquête spatiale.
Dahmane Soudani
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