Ce jeudi, Abdelmalek Sellal, le Premier ministre algérien est à Paris où il a été reçu par le président François Hollande. Le chef du gouvernement devra signer une vingtaine d’accords de coopération, très attendus par l’Élysée, en manque de souffle. Outre ce rendez-vous avec François Hollande, Abdelmalek Sellal devra rencontrer une délégation du patronat français.
Considérant sans doute que la visite de travail d’un chef de gouvernement, quel qu’il soit, à Paris est le summum des privilèges, Me Patrick Baudoin, l’avocat des familles des moines de Tibhirine s’est empressé de saisi le président Hollande pour dénoncer « l’absence de coopération des autorités algériennes » et leur « stratégie constante d’entrave ».
En fait, par entrave, l’avocat sous-entend l’accord préalable des autorités algériennes pour décider de l’endroit où doivent être examinés les échantillons prélevés des cranes des moines du 14 au 16 octobre dernier. Cité par le quotidien Le Monde le 23 octobre dernier, Me Baudoin a déjà plié le dossier. « Aux autorités algériennes, nous disons si vous persistez dans cette position qui ne repose sur aucune justification juridique, il paraît évident que c’est parce que vous avez des choses à cacher. On pourra en déduire que c’est une sorte d’aveu de responsabilité de votre part, implication des servies ou des militaires algériens », avait-il notamment déclaré. Certains milieux parisiens ont trop pris l’habitude –qui est loin d’être innocente- de se contenter de crier au loup pour voir certains pays qui ne s’identifient qu’en tant qu’anciennes colonies, plier. Malheureusement pour eux, Alger ne frémit pas facilement.
En tout cas, une déclaration de comme celle de Me Baudoin n’a trouvé d’écho auprès d’aucun des pourfendeurs attitrés du conspirationnisme… ce sont des tirades réservées, exclusives et frappées d’inaliénation.
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