Erdogan se rend complice d’une agression armée contre la Syrie et réprime les étudiants turcs.
Membre de l’OTAN, la Turquie ferme les yeux, voire autorise et encourage la présence de combattants de l’État islamique (EI) sur son territoire. Ce samedi matin, un groupe d’hommes armés se revendiquant de l’État islamique, venue de Turquie s’est emparé d’un poste de contrôle, situé entre ce pays et la ville de Aïn al-Arab (rebaptisée Kobané à coups de propagande), en Syrie. Ayant utilisé un camion chargé d’explosifs, le commando a surpris les hommes appartenant au groupe d’auto-défense qui tenaient le site visé par cette attaque.
Selon plusieurs média les autorités de la province turque de Sanliurfa reconnaissent la présence de militants de l’EI dans le pays et ont confirmé l’attaque de ce poste par un commando de cette organisation.
L’EI hébergé par Ankara
Aïn al-Arab étant une ville à majorité kurde, cette complicité d’Ankara ne manquera pas de faire naître des tensions en Turquie où cette communauté est largement représentée. Ankara se rend, par ailleurs, complice d’une agression visant un État souverain. Inscrivant son action envers la Syrie, dans une stratégie qui ne correspond, ni aux intérêts de son pays, ni à ceux des peuples de la région, le président turc Recep Tayyip Erdogn est simplement en train de scier la branche sur laquelle il est assis.
Rien d’étonnant, ce président qui, il y a juste quelques jours, avait affiché un mépris révoltant envers les femmes à réprimé le même jour de l’attaque contre Aïn al-Arab, une manifestation d’étudiants qui protestaient contre la hausse du montant des frais de scolarité. Ironie de l’histoire, la dispersion brutale des étudiants s’était déroulée devant le palais présidentiel que M. Erdogan vient de s’offrir pour la bagatelle de 490 millions d’euros.
MaghNord 
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