Après avoir retrouvé le siège de Premier ministre, il y a deux ans, le 26 décembre 2012, Shinzo Abe –Parti libéral démocrate- avait promis une relance vigoureuse l’économie. Au chevet d’une économie grabataire depuis l’effondrement de la bulle financière en 1989-90, aggravée par la crise économique et financière de 2008, le chef de file du Parti libéral démocrate avait alors mis en place la potion tirée de son propre nom « Abenomics » ; une stratégie articulée autour de l’injection massive de liquidités dans l’économie pour relancer la consommation et faire baisser la valeur du Yen en vue de favoriser les exportations, le lancement de grands chantiers à hauteur de 110 milliards de dollars pour soutenir l’activité économique et le renforcement des politiques de régulation et de soutien à l’investissement dans le but de dynamiser la production.
Malheureusement, dans un pays confronté à une concurrence de plus en plus rude et frappé par le vieillissement de la population tout en étant fermé à l’immigration, une dette publique astronomique (supérieure à 240% du PIB) et qui plus est a déjà poussé la productivité à ses limites extrêmes, sous l’effet « Abenomics », l’économie nippone n’a guère dépassé le stade du frémissement. Et la surprise générale, le produit intérieur brut (PIB) de la troisième économie du monde vient, en taux annualisé, de baisser de 1,6% de juillet à septembre après une chute libre de 7,3% aux cours du deuxième trimestre 2014.
Plus que la récession, l’Empire du Soleil levant, amorce peut-être son déclin et sera, de ce fait, de plus en plus enclin à exporter les conséquences de ses difficultés.
Malheureusement, pour Shinzo Abe, les fumigènes qu’il a actionnés, lors du dernier sommet du G20, en Australie, n’ont pas réussi à estomper cette réalité qui désormais le rythme le quotidien de ses concitoyens.
Dahmane Soudani
MaghNord 
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