Ce constat, d’une précision chirurgicale, est signé de la philosophe et romancière française Mazarine Marie Pingeot.
En pleine campagne de promotion de son dernier ouvrage, Le suicide français, le TV subsciber français a eu le malheur de croiser l’héritière de François Mitterrand, lors du dernier enregistrement de l’émission « Les grandes questions » de Franz-Olivier Giesbert. Il en a pris pour son grade et ses recettes inspirées de la cultures des partis uniques du genre : « vous n’avez pas compris », vous ne savez pas lire », ne lui ont été d’aucun secours.
« L’idée que ces hommes… que son corps est le symbole de la virilité qui consiste à prendre les femmes sans les comprendre plutôt qu’à les comprendre sans les prendre. Vous faites donc l’apologie du viol ou je m’abuse ? », interpelle Mazarine Pingeot. Droit dans ses bottes Éric Zemmour répliqua, en prenant son interlocutrice de haut : « vous êtes formidables, j’ai l’impression d’être dans Les femmes savantes ».
Une notoriété surfaite par les plateaux de télévision
Mais c’était sans compter sur la pugnacité Mazarine Pingeot. « Eh bien ! voilà, le cliché justement, on en parlait », relève-t-elle. « Vous avez raison, c’est plutôt Les précieuses ridicules », renchérit le pamphlétaire. « Oui, car une femme ne doit pas travailler, ne doit pas penser, ne doit pas avorter, non plus (…) excusez-moi, je me suis tapé vos 400 pages avec la nausée au ventre », s’insurge Mazarine Pingeot.
Et l’héritière de François Mitterrand d’ajouter : « Votre légitimité, vous la devez aux plateaux de télévision ». « J’écris ce que je pense », plaide le TV subscriber français. Mais c’était sans compter sur le sens de la répartie de la romancière. « Mais ce n’est pas penser. Vous savez ce que c’est ? …. Je vais vous expliquer : ça s’appelle de la rationalisation de la haine. Vous savez ce que c’est la rationalisation ? C’est un procédé ; c’est un procédé psychanalytique qui consiste à essayer de mettre une forme rationnelle sur un affect et je pense que vous êtes travaillé par des affects dont le ressentiment qui est votre moteur principal et que vous êtes en revanche extraordinairement doué, effectivement, pour mettre une enveloppe rationnelle. Mais je n’appelle pas ça de la pensée », assène Mazarine Pingeot.
Ravagé par des certitudes mortels et une autosuffisance à toutes épreuves, ce tribun de fausses évidences a compris à ses dépens qu’il ne suffit pas de déclarer sa virilité –encore que….- pour étouffer la pensée, la vraie, c’est-à-dire, celle qui se constitue comme une série d’erreurs rectifiées
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