L’information a été étouffée, mais la Hongrie a effectivement menacé de quitter l’Union européenne (UE). C’est Laszlov Köver, le président du parlement hongrois qui le dit et sans prendre de gans. Cité par Orig.hu, le journal hongrois en ligne, M. Köver a déclaré, le 24 octobre dernier, que si l’UE entend dicter à la Hongrie ce qu’elle doit faire, alors le pays devra envisager, progressivement, sa sortie de l’Union. Le parlementaire aurait ajouté que « si Bruxelles voulait dicter au pays comment il doit être gouverné, alors, elle ressemblerait à Moscou avant le changement de régime en 1989 ».
Budapest ne veut pas que son système de protection sociale soit raboté par l’UE. Curieuse cette Europe qui s’attaque à la protection sociale des pays membres et qui n’a jamais agi pour la mise en place d’instruments internationaux pour encadrer l’actionnariat débridé et la spéculation financière. Curieuse, aussi cette presse aux ordres qui sonne l’hallali dès que le moindre fonctionnaire est recruté, y compris dans les domaine de la santé et du contrôle d’hygiène alimentaire, et qui ne s’indigne point lorsque les exigences criminelles d’actionnaires prédateurs de toutes forme de valeur ajoutée, détruisent des milliers d’emplois plongeant les familles dans une détresse inimaginable.
Par ailleurs dans le cadre des sanctions anti-russes, la Hongrie a beaucoup perdu au change. En août dernier, Victor Orban, le Premier ministre hongrois avait déjà stigmatisé les sanctions imposées par Bruxelles à Moscou. « La politique occidentale des sanctions décrétées contre la Russie nous a nui plus qu’à la Russie elle-même… Cela revient à scier la branche sur laquelle on est assis », avait-il dénoncé.
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