L’assaut final serait imminent
En dépit des bombardements de la coalition dirigée par les Etats-Unis, selon les dernières informations, il semblerait que les troupes de l’État islamique (EI) étaient, ce matin, à 1km de la ville syrienne d’Aïn al-Arab, située au nord de la Syrie, au confins de la Turquie et l’assaut final serait imminent. Plus surprenant encore, une partie des groupes armés de l’EI, censés venir de l’est ont réussi à contourner cette ville de 400 000 habitants et à présent, l’EI lancent des attaques par l’ouest, en maintenant une pression par le sud-est. Malgré la résistance héroïque de ses défenseurs, Aïn el-Arab est ainsi prise en étau. Selon toutes les sources, les troupes de l’EI sont plus nombreuses et équipées de chars et d’armes lourdes, donc en toute logique des cibles faciles pour l’aviation utilisée par la coalition.
« Show dans le ciel »
Cité par le quotidien libanais L’Orient le Jour, Mostefa Abdi, un militant kurde a pointé du doigt l’inefficacité des frappes aériennes de la coalition ; les avions se contentant de faire du « show dans le ciel de Kobané (ndlr. Nom kurde d’Aïn el-Arab) ».
En Irak, dans la province d’el-Anbar, il y a même un avion cargo qui « par erreur » avait parachuté sa cargaison d’aide humanitaire et de munitions dans une zone contrôlée les combattants de l’État islamique. Cela fait un peu trop d’erreurs, mais passons !
Si la ville verrou d’Aïn el-Arab tombait, les terroristes de l’EI se rendraient maîtres d’une bande territoriale du nord de la Syrie, le long de la frontière turc, de 1 200 km de long. Sur cette zone, l’EI contrôle déjà plus de 70 villages.
Une telle perspective serait un échec pour la coalition, mais aussi pour Damas. Chose étonnante, on commence à avouer qu’on a sous-estimé les capacité de l’EI par-ci, à avoir raté une cible par-là ; des postures rare dans la rhétorique d’une coalition en état de guerre.
Barack Obama n’a pas encore dit son dernier mot, mais en cas d’échec, l’intervention militaire de la coalition n’aurait eu pour effet que d’acter la violabilité de l’espace aérien syrien et d’avoir empêché l’armée de l’air de ce pays de mener ses missions.
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