Le 11 septembre dernier, date anniversaire ô combien ! symbolique, l’Arabie Saoudite, Bahreïn, Égypte, Emirats arabes unis, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Oman et le Qatar se sont engagés, aux côtés des Etats-Unis pour lutter contre l’État Islamique (EI). Dont acte !
Ce qui est paradoxale, c’est que certains des pays signataires du communiqué final sont directement ou indirectement les argentiers de l’EI et d’Al-Nosra ; cette dernière organisation étant mandatée pour maintenir la déstabilisation de la Syrie.
Plus surprenant encore, aucune des voix autorisées ne semble vouloir regarder cette vérité en face. Et pourtant, pris dans l’engrenage malgré lui, pour tenter de libérer 18 de ses soldats enlevés par les terroristes d’Al-Nosra le 2 août dernier, le Liban a dépêché, ce dimanche, son Premier ministre Tammam Salem au Qatar ; passage obligé pour obtenir les faveurs d’une partie des groupuscules terroristes du Moyen-Orient. Malheureusement, pour faire bouger les lignes, il faudrait peut-être attendre la visite, à Doha, du Premier ministre turc Recep Erdogan qui suivra celle de Tammam Salem.
Début septembre déjà, le Qatar a, à la surprise générale, missionné un négociateur d’origine syrienne qui a rencontré, pendant près de cinq heure, Abou Malek, le chef d’Al-Nosra, dans la zone du Jurd, près d’Ersal.
Pour la libération des militaires libanais, l’organisation terroriste exige une rançon de 2 millions de dollars, la libération de 400 détenus islamistes des prisons libanaises et le retrait des éléments du Hazbollah de la Syrie.
Dans ce décor de manipulation à grande échelle, tant des acteurs de terrains que des esprits et où le non-dit est souvent la seule vérité qui résiste au temps, on est en droit de se poser la question les raisons qui permettent au Qatar d’avoir tant d’ascendant sur les hommes d’Al-Nosra.
Votre commentaire