En visite en Lettonie, la chancelière allemande brandit la réponse de l’OTAN
Certains dirigeants européens sont-ils réellement conscients de ce qu’ils disent ou alors ont-ils définitivement intériorisé l’idée selon laquelle, de toutes les manières, leurs propos ne seront pas pris au sérieux. La dernière sortie du genre est signée de la chancelière allemande Angela Merkel. « Si la Lettonie avait besoin du soutien des partenaires de l’OTAN, nous devrions créer les conditions pour qu’ils puissent répondre sans délai », a notamment déclaré la patronne de l’exécutif allemand, lors de sa dernière visite officielle en Lettonie, au cours d’une conférence de presse organisée en présence du Premier ministre du pays balte Laimdota Straujuma. L’OTAN étant tout, sauf une association caritative, la chancelière, habituellement plus mesurée, parle donc bien d’une « réponse » militaire, en claire visant la Russie.
La chancelière a trop vite perdu de vu que l’Europe et l’Allemagne en particulier sont sorties d’une des guerres les plus dévastatrices de l’histoire, il y a moins de 70 ans et que les peuples n’en veulent plus –peut-être que son entourage a omis de la renseigner sur les résultats des derniers sondages-. Elle ne réalise peut-être pas du tout que nous sommes à une ère où certaines armes peuvent réduire des continents entiers en poussière radioactive et mettre ainsi en péril la vie sur notre planète. Madame la chancelière va jusqu’à ignorer, peut-être, également, que les chefs d’entreprises de son propre pays sont opposés à toute détérioration des relations avec la Russie.
Moscou va installer des batteries de défense S-500
La Russie, mais aussi la Chine –dont les positions sont souvent ostracisées des colonnes des média inspirés- sont opposées à la démarche de sanctions économiques et/ou visant des responsables, parce que cela fragilise la croissance mondiale encore convalescente. Mais à force « de chatouiller la moustache de l’ours, la Russie », pour reprendre une expression de Jean-Pierre Chevènement, les dirigeants qui aujourd’hui s’apprêtent à faire les pleureuses de circonstance auprès de l’OMC, se sont attirés la foudre de Moscou à travers un premier paquet de contre-sanctions. Et ce n’est pas fini !
Au point où nous en sommes, qui peut garantir qu’à force de titiller la Russie sur le plan militaire et de soutenir l’extrême droite –ce que d’aucuns n’osent pas dire !- à Kiev, il n’y ait pas de dérapage pouvant virer au désastre planétaire ?
Preuve que ce risque est bien réel, selon un très récent communiqué d’Andréï Demine, commandant des forces de défense anti-aérienne et antimissile de la Fédération de Russie, son pays s’apprête à déployer les redoutables batteries du système de défense anti-aérien S-500 pour protéger la capitale et le centre du pays. Les missiles S-500 sont capables de détecter et de détruire simultanément 10 ogives balistiques se déplaçant à la vitesse de 7km/s, ainsi que des missiles de croisière hypersoniques. Ce système serait en tout point supérieur à tout ce qui existe de par le monde.
La guerre ressemble à tout sauf à une promenade de santé, Madame la chancelière ! Si vous voulez poursuivre votre combat de rue, on peut vous offrir des gans, mais ne mettez pas nos enfants en danger !
Votre commentaire