Les sanctions russes sont une véritable aubaine pour les pays qui peinaient à se faire une place dans le marché mondial de l’agro-alimentaire. Ainsi le Brésil n’a pas hésité un seul instant pour autoriser 90 boucheries industrielles à exporter, sans délai les viandes et autres produits carnés vers la Russie en imposant des normes qui vont au-delà des exigences de Moscou. Autant dire que le Brésil inscrit son partenariat inopiné dans la durée.
De leur côté, l’Argentine et le Chili ont manifesté un vif intérêt pour la nouvelle opportunité du marché russe. Comble du ridicule, l’Union européenne qui a été la première à s’attaquer aux intérêts économiques de la Russie sur son espace, menace de saisir l’OMC.
À présent avec les effets induits, des milliers d’emplois sont menacés dans les pays occidentaux ; ce qui expose les pays en périodes préélectorales aux sanctions des urnes.
Les pays de l’Union européenne qui exportent pour l’équivalent de plusieurs milliards de dollars sont les plus touchés par les sanctions de Moscou. Mais rien qu’en denrées alimentaires, la Norvège prive ses producteurs d’un débouché de 1,2 milliard de dollars, les Etats-Unis de 844 millions, le Canada 374 millions (sur un total de 500 millions) et l’Australie 182 millions de dollars.
Les politiques s’en soucient peu, mais ce sont avant tout les salariés et les petits producteurs qui vont faire les frais du jeu puéril des sanctions.
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