Le gouvernorat d’Al-Anbar, cette corne ouest de l’Irak qui avance vers la Jordanie, cernée au nord par la Syrie et au sud par l’Arabie saoudite, ne serait plus protégé par l’Armée de Bagdad. C’est ce que rapporte, ce jeudi, la chaine gouvernementale saoudienne Al Arabya. Les militaires auraient reçu l’ordre d’évacuer cette zone, sans doute pour se déployer plus ailleurs en vue de consolider l’avancée des forces gouvernementales vers Takrit, au nord de Bagdad.
Prenant prétexte de cette situation, l’Arabie saoudite qui n’a jamais cessé d’attiser les flemmes de la haine dans la région, a déployé 30 000 hommes le long des 800 km de frontière qu’elle partage avec l’Irak. Summum du cynisme et de la mauvaise foi, le roi Abdallah aurait lui-même ordonné ce déploiement pour protéger le royaume contre d’éventuelles « menaces terroristes » ; terrorisme que la monarchie wahhabite a régulièrement encouragé et financé.
L’objet de la manœuvre est clair. La monarchie fait un pas de plus vers son implication directe dans les conflits syrien et irakien ; une débauche d’énergie inutile et complètement contre-productive au regard des défis à relever dans le monde arabe.
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