L’ancien président en appelle aux français
Après sa garde à vue de mardi dernier, suivie de sa mise en examen, entre autres, pour corruption active, Nicolas Sarkozy est sorti de sa réserve qu’il a, tant bien que mal, observée depuis sa défaite à la présidentielle de 2012. Et pour cause, la situation était, selon l’ancien chef de l’État français, « suffisamment grave ». Et Nicolas Sarkozy de pointer « l’instrumentalisation politique d’une partie de la justice » et tout le monde en prend pour son grade.
Dans la rhétorique développée par l’ancien président français, Claire Thépaut et Patricia Simon, les deux magistrates qui l’ont mis en examen, mardi soir, sont dessaisies de leurs titres et réduite –à deux reprises- à « ces deux dames ». « Ce n’est pas la peine d’avoir de l’agressivité, j’ai eu en terme d’agressivité, ce qu’il fallait, hier, avec ces deux dames » et « Devais-je absolument avoir rendez-vous avec les deux dames qui m’ont donné rendez-vous à 2 heures du matin, cette nuit, après quatorze heures d’interrogatoire par les policiers ? », lance-t-il ce mercredi en début de soirée, à l’adresse de Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1) et Gilles Bouleau (TF1). Voulant exploiter l’appartenance de Claire Thépaut à un syndicat de magistrats, pour affaiblir l’accusation, l’ancien leader de l’UMP a concentré ses tirs sur cette magistrate.
L’ancien chef de l’État enfonce son avocat et le magistrat Azibert
Et l’ancien locataire de l’Élysée de se poser en victime en se déclarant « profondément choqué » et qu’il était « écouté dans ses (mes) conversations les plus intimes depuis le mois de septembre de l’année dernière ».
Sans ménagement aucun, Christine Taubira, la garde des Sceaux et le Premier ministre Manuel Valls sont traités menteurs. Quant à François Hollande qui n’aurait jamais subi de contrôle sur ses comptes de campagne, « ses collaborateurs se sont livrés à une exploitation éhontée de mes archives, en violation de toutes les règles républicaines, qui ont été consultées sans que l’on m’en demande l’autorisation, distribuées à toute personne qui les voulait. », assène l’ancien chef de l’État.
Sans doute pour s’en tirer d’affaire, Nicolas Sarkozy n’hésite pas à enfoncer Thierry Herzog, son avocat et le magistrat Gilbert Azibert. Il explique à ses interlocuteurs que son avocat lui avait effectivement demandé d’intervenir en faveur d’une nomination de Gilbert Azibert à Monaco. Mais « Je n’ai pas fait cette démarche », assure l’ancien président. Une stratégie de défense qui peut s’avérer très peu payante tant elle contribue à effriter de son camp et à l’isoler encore plus.
Dire que Sarkozy devrait être devant le TPI pour crime de guerre et contre l’humanité et qu’il gesticule et éructe pour des foutaises qui ne touchent que son égo ! En taule à perpet mec, c’est là ta vraie place.