« J’ai peur, messieurs, tout le monde est responsable devant Dieu et les missiles. Il est tout à fait possible d’imaginer comment un Oniks hypersonique (NDLR. missile supersonique russe anti-navire), tiré par un navire de guerre russe, depuis la mer du Nord, frapper le palais de justice de La Haye. Il ne peut pas être abattu, J’ai peur ! Et le tribunal n’est qu’une organisation internationale pathétique, pas le peuple d’un pays de l’OTAN. Résultat, ils ne déclencheront pas une guerre. Ils auront peur. Et personne ne le regrettera », tance l’ancien président de la Fédération de Russie et actuel numéro 2 du Conseil de sécurité du pays, sur son compte telegram, avant d’exhorter les juges à « scruter le ciel de très près ». Cette diatribe de M. Medvedev est reprise, ce matin par l’agence Tass.
La sortie du responsable russe fait suite au mandat d’arrêt visant le président Vladimir Poutine, émis par la CPI, décision qui selon Dmitri Medvedev lui-même « n’a aucune valeur pratique », mais qui augure « d’un sombre déclin de l’ensemble du système des relations internationales » dont « les conséquences pour le droit international seront désastreuses ».
Plus que la validité du mandat d’arrêt, la classe politique russe considère cette décision du palais de la Haye comme une insulte au président Poutine. Il y aura sans doute des conséquences.
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