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Colin Powell est mort

Colin Powell au Conseil de sécurité en 2003 (photo DR)

Colin Powell, l’enfant d’Harlem et premier secrétaire d’État afro-américain après avoir été chef d’état-major des armées, mais aussi l’homme des fausses preuves présentées au Conseil de sécurité pour justifier l’invasion de l’Irak en 2003, est décédé, ce lundi à l’âge de 84 ans. L’ancien conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis, sous Ronald Reagan, est mort des suites de complications dues à la Covid 19 en dépit « d’une vaccination complète », selon sa famille.

Des aveux de Colin Powell lui-même, le dossier irakien fait « tache » dans sa carrière. Mais c’est une tache d’un rouge bien sombre, puisqu’elle a fauché la vie plus d’un million d’Irakiens sans compter les blessés qui se comptent également par millions et sans que personne n’ait de comptes à rendre ; des souffrances volontairement gommées des médias de l’oligarchie occidentale, pourtant rompus aux incitations à la politique de l’émoi.

L’affiche d’un système

Le portrait de Colin Powell -proche des démocrates- exhibant, au Conseil de sécurité de l’ONU, des tubes contenant de fausses preuves de détention, par l’Irak, d’armes de destruction massive, hantera pour longtemps encore les esprits et sera, sans nul doute, gravé dans le marbre de l’histoire. Pour autant, est-il le seul responsable de ce crime commis à l’endroit des populations irakiennes ? Tant s’en faut ! En réalité, il n’était que l’affiche entre les griffes d’un système sans état d’âme aucun. De fait, il y a d’abord la responsabilité du président républicain George W. Bush déclinée à plusieurs niveaux.

Selon The U.S. News & World Report, le discours prononcé par la secrétaire d’État devant les membres du Conseil de sécurité avait été rédigé par Lewis Libby, alors directeur du cabinet du vice-président Dick Cheney. Et malgré les protestations de Powell, il était mis devant le fait accompli. Mais pas uniquement ! Joe Biden, actuel président des États-Unis était alors président de la commission sénatoriale des affaires étrangères et était très enthousiaste pour l’intervention de son pays en Irak.

Lewis Libby qui a directement participé à la planification de l’invasion de l’Irak sera condamné en 2007, dans l’affaire des fuites concernant Valerie Plame, un agent de la CIA, à 30 mois de prison et 250 000 dollars d’amende pour parjure, obstruction à la justice et faux témoignage. Sa peine n’a été atténuée qu’à la faveur d’une grâce présidentielle de George Bush.

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