Alors que le congrès tenait, ce mercredi, au Capitol à Washington, la réunion de validation de l’élection du 3 novembre dernier, les partisans du président sortant Donald Trump ont envahi l’édifice. Le vice-président Mike Pence qui présidait la réunion des deux chambres, a été exfiltré. Un peu plus tôt les supporters de l’actuel locataire de la Maison-Blanche avaient dressé une scène à proximité du siège du Congrès pour protester contre ce qu’ils appellent « la fraude électorale ».
Donald Trump est très isolé. Ce mercredi, dans son propre camp, le républicain Mitch McConnell, président du Sénat a déclaré que remettre en cause la volonté des électeurs « endommagerait, à jamais, notre république ». « Si cette élection était annulée par de simples allégation du côté des perdants, notre démocratie entrerait dans une spirale de la mort », poursuit le président du Sénat. Et McConnell de renvoyer dos à dos Donald Trump et les démocrates en soutenant que « les efforts dedélégitimation par les démocrates, après l’élection de 2016, est devenu une routine »
Même l’homme le plus proche de Donald Trump, le vice-président Mike Pence prend ses distances, en affirmant qu’il ne bloquera pas l’officialisation de l’élection de Joe Biden. Fragilisé, le président sortant a rejoint le rassemblement de ses partisans à l’adresse desquels il a notamment déclaré : Nous ne l’accepterons pas (NDLR. l’officialisation du résultat ». Le processus de validation des résultats se poursuit, mais droit dans ses bottes, le président sortant fait feu de tout bois et ne s’avoue pas vaincu. Cette balkanisation des positions ouvre la voie à toute les dérives. Il y a déjà comme un air de confusion à Washington.
Joe Biden estime que les manifestants sont à « la limite de la sédition ». Trump lui-même est contraint de lancer un appel au calme. « « Je sais que vous êtes peinés, je sais que vous avez été blessés. Nous avions eu une élection qui nous a été volée. C’était une élection écrasante et tout le monde le sais, spécialement de l’autre côté. Mais vous devez rentrer chez vous, maintenant. Nous devons avoir la paix (…). Nous voulons que personne ne soit blessé. C’est un moment très difficile. Il n’y a jamais eu de moment comme ça où de telles choses arrivent, de nous la prendre (la victoire) à nous tous, à moi, à vous, à notre pays. C’est une élection frauduleuse, mais nous ne pouvons pas jouer dans la main de ces gens. Nous devons avoir la paix. Donc rentrez chez vous. Nous vous aimons, vous êtes exceptionnels (…). Je sais ce que vous ressentez, mais rentrez chez vous et rentrez chez vous en paix », lance-t-il à l’endroit des manifestants
Votre commentaire