Cela fait une année que vivons au rythme de la COVID-19 et on nous promet toujours qu’on n’est au bout de nos peines. Une raison de plus de nous interroger sérieusement sur ce deus ex-machina d’ont d’aucuns semblent s’accommoder.
Lundi dernier en fin de journée, dans le monde, le nombre de personnes testées positives au syndrome respiratoire aigu sévère-coronavirus 2 (SRAS-CoV-2), depuis le début de la pandémie, était supérieur à 81,5 millions de cas confirmés (81 661 684 cas). Au même moment, le nombre de décès dus à la COVID-19, l’infection causée par cet agent pathogène, était de près de 1,781 million (1 780 965). En toute logique, on pourrait donc déduire que, dans le monde, le taux de létalité de la COVID-19 est de 2,18% (case facility rate ou taux basé sur les cas documentés).
La COVID-19 est moins meurtrière que les grippes saisonnières
Mais la réalité est toute autre, en tout cas différente de ce pourcentage aux allures alarmantes. Selon plusieurs études dont la dernière en date est celle publiée le 9 septembre 2020 par la version en ligne de la publication Nature Communications, le nombre de cas réels qui se baladent dans la nature, est d’au moins six fois supérieur au nombre de cas confirmés. Dans certains cas, y compris aux États-Unis, le nombre de cas réels peut être jusqu’à 20 fois supérieur au nombre de cas documentés.
Le 5 octobre dernier, par la voix de Michael Rayan, son directeur des opérations d’urgence, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait donné le pourcentage de 10% de la population mondiale, infectées ; ce qui à cette date correspondait à environ 780 millions de cas réels pour 36 368 816 cas confirmés (soit 21,5 fois moins). Le nombre de décès était alors de 1 051 531 morts. Une simple opération de calcul élémentaire donne un taux de létalité de 0,13%. De ce fait, la létalité de la COVID-19 serait donc inférieure à celle de la grippe saisonnière qu’on situe, généralement, autour de 0,32%
Il n’en fallait pas plus aux partisans de la dramatisation médiatico-institutionnelle pour sortir la grosse artillerie et tirer à boulets rouges sur l’OMS. On a même pu relever sur les colonnes d’un quotidien français qu’une létalité de la grippe saisonnière de 0,3% serait exagérée, mais qu’il est plus raisonnable de la situer dans un intervalle allant de 0,2% à 0,5%. À force de travestir la réalité, on finit par se mêler les pinceaux !
Près de 1,2 milliard de tests réalisés
Au même moment, lundi passé, le nombre de tests réalisés dans le monde s’élevait à près de 1,182 milliard (1 181 478 631). Ce qui grosso modo représente l’équivalent de 16% de la population mondiale qui est de 7, 836 milliards d’âmes. Jamais une pathologie virale n’a fait l’objet d’un travail présumé de dépistage, de diagnostic et d’actions prophylactiques aussi important. Ce qui, par ailleurs, suppose que, tant en termes de cas que du point de vue du nombre de décès et donc de la létalité, les grippes saisonnières ont, jusque présent, été sous-estimées, parce qu’insuffisamment documentées. Qu’à cela ne tienne !
L’efficacité est inversement proportionnelle à la gesticulation des gouvernants
Cela dit, même si la dangerosité de la COVID-19, est à relativiser, il est aisé de constater que les pays où les gouvernements font moins de gesticulations sont ceux qui ont le mieux réussi à endiguer la pandémie et à sauver le plus de vies humaines. Autrement dit, l’impact de cette pathologie semble être proportionnel aux vents brassés par les gouvernants ; comme si volontairement ou involontairement, le tumulte provoqué estompait un non-dit.
La Chine supposée être le foyer historique de la pandémie est, à présent, au 80e rang mondial avec seulement 86 976 cas confirmés, (moins que Bahreïn (91 936 cas) et 4 634 morts, presque au même niveau que la Tunisie (4 518 décès).
Cuba (124e rang) n’enregistre que 143 décès pour 11 723 cas documentés et une population totale de 11,323 millions d’habitants, soit une létalité réelle de 0,17%. Le nombre total de cas confirmés correspond à 0,1% de la population en dépit d’un niveau de dépistage de 125 452 tests pour un million d’habitants ; ce qui correspond à 12,6% de la population cubaine. Autre exemple frappant, le Vietnam ! Depuis le début de la crise sanitaire mondiale, ce pays (170e rang mondial) n’enregistre que 1 451 cas confirmés et 35 décès pour une population globale de 97,8 millions d’habitants (1 431 631 tests réalisés).
Il en est de même de la Nouvelle-Zélande, 2 144 cas et 25 décès pour une population de 5 millions d’habitants ou encore la Malaisie 455 décès pour une population de 32,5 millions d’habitants et 3,3 millions de tests réalisés.
La carte du mondiale de la pandémie mise en ligne par le Centre de ressources de l’Université Johns Hopkins est, à ce titre, édifiante.
Toute vie humaine, même une seule, fauchée par la maladie ou un tout autre fléau, est, en soi, un drame. Mais l’efficacité des actions visant sauver des êtres humains correspond à son effet sur le terrain. Hélas ! il n’y a pas d’autres baromètres. Au cours de cette crise sanitaire a vu des pays, pourtant avancés, où ce qui peut ressembler à des caprices de gamins est recyclé en textes ayant force de loi empêchant les professionnels de la santé de faire leur travail qui, avant tout, consiste à traiter les patients.
Europe : le Scandale remdesivir
En réalité, c’est plus profond que cela. On l’a vu récemment en Europe avec l’entourloupe de l’antiviral contre la fièvre hémorragique Ébola, remdesivir.
Depuis l’arrêté du 13 janvier 2020 -au tout début de la crise sanitaire- du ministère français de la Santé, classant « l’hydroxychloroquine sous toutes ses formes » sur la liste II des substances vénéneuses (1), en passant par l’étude truquée du Pr Mandeep Mehra de Harvard Medical School, elle-même, fondée sur des données erronées fournies par le cabinet américain Surgisphere et précipitamment reprise par les revues spécialisées The Lancet et The New England Journal of Medicine jusqu’à la signature scandaleuse de l’accord de marché public commun (Joint Procurement Agreement) signé le 8 octobre dernier par l’Union européenne et le laboratoire californien Gilead, ces enchainements sentent le soufre à des milliers de kilomètres à la ronde.
Au-delà du simple fait que ces éléments apparaissent animés par une logique cohérente et bien huilée, l’Union européenne semble avoir été consentante dans la dilapidation de deniers publics communautaires. Le contrat passé avec Gilead, le 8 octobre dernier porte sur un demi-million de kits de traitement dit Veklury, le nom commercial du remdesivir, pour un montant de 1,2 milliard de dollars. Or, à l’issue de l’essai clinique randomisée (OMS) Solidarity, Gilead savait, depuis fin septembre, que l’effet de son antiviral était jugé « faible » par la Commission de Transparence de la Haute Autorité de santé et que par conséquent, l’OMS allait inévitablement l’écarter de la liste des traitements de la COVID-19 ; ce qui sera fait le 15 octobre dernier (2). Sur ce point précis, peut-on imaginer l’espace d’une seule seconde qu’aucun des représentants des 28 états de l’Union européenne, auprès de l’Organisation mondiale de la santé, n’était au courant des résultats préliminaires ? À moins d’un mystère inimaginable, la réponse coule de source.
L’antichambre des abjurations inquisitoriales
Au-delà de cette gabegie, les tentatives de bureaucratisation de l’activité médicale ont fortement perturbé les professionnels de la santé et altéré la réponse qu’ils se devaient d’apporter aux patients souffrant de la COVID-19, mais aussi des autres pathologies.
Plus grave encore, intervenant en amont, le système politico-médiatique intégré qui, jusqu’au début de la crise sanitaire mondiale, actuellement en cours, se contentait d’écarter les empêcheurs de tourner en rond des champs politique et idéologique, ne se gêne plus de missionner son administration et sa police de la pensée pour investir, parfois de façon musclée, le terrain des sciences dites physico-chimiques et expérimentales dont fait partie la médecine.
Sur ce terrain jusque-là franchisé, chasse à courre a également commencé et les chiens font plus de mal que les veneurs. Soit ! Mais lorsqu’on dénie à un professeur de médecine ce qu’il a expérimenté, ce qu’il a observé ou ce qu’il peut démontrer logiquement -il n’y a pas d’autres moyens d’accéder à la vérité-, on est dans une régression des plus obscures… on est dans l’antichambre des abjurations inquisitoriales.
La traque des médecins favorables à une démarche apaisée
Fait troublant, les personnes qui, au niveau de l’UE, ont causé autant de pertes aux contribuables européens ne sont nullement inquiétées alors que pour avoir revendiqué le droit d’exercer leur métier selon leur conscience et l’état d’avancement de la connaissance ou exprimé leurs opinions personnelles en dehors de leur milieu de travail, des médecins son discrédités, harcelés et parfois abusivement licenciés.
En France, le Pr Raoult est harcelé et attaqué de toutes parts. Pour avoir soutenu le 15 octobre dernier sur Sud Radio que « Un médecin généraliste qui déclare un test Covid positif d’un de ses patients, il touche de l’argent, donc il a intérêt à faire beaucoup de tests. Par chance, comme les tests donnent beaucoup de faux positifs, il y en a qui va revenir positif, il va gagner de l’argent. C’est une incitation à multiplier les tests pour rien », le Pr Christian Perronne, infectiologue de renom, est licencié le 17 décembre par L’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP). En juin dernier, sur le même média, le Pr Perronne avait affirmé que les personnes opposées à la prescription de l’hydroxychloroquine étaient « achetées par l’industrie pharmaceutique ». Il est aussi, signataire avec l’ancien ministre de droite, Philippe Douste-Blazy, d’une pétition demandant l’assouplissement d’urgence de cette prescription. Force est de relever que, selon une récente conférence du Professeur Éric Chabrière de l’IHU Méditerranée Infection, mise en ligne sur Youtube le 18 décembre 2020, en France, le lien d’intérêt avec les groupes pharmaceutique culmine à 6,7 milliards d’euros en 7 ans. Le sociétés savantes, les professionnels de la santé et les médias en sont les principaux bénéficiaires.
En Belgique, pour avoir déclaré, le 20 octobre dernier, au quotidien flamand Het Laatste Nieuws que la situation « n’est pas si grave qu’on le croit et qu’on surréagit », le Pr Jean-Luc Gala, infectiologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc a essuyé une violente charge du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke, le traitant d’homme « incroyablement irresponsable ». Depuis, il réduit au silence. Le 20 octobre dernier, Le Dr Pascal Sacré, médecin anesthésiste-réanimateur au Grand Hôpital de Charleroi (Belgique) est quant à lui, licencié de façon, pour le moins brutale, pour des opinions personnelles exprimées sur l’un des réseaux sociaux. « La veille j’ai reçu un appel de la secrétaire de direction comme quoi j’étais convoqué, le mardi 20 octobre 2020, dans le bureau du directeur général et du directeur médical. Ils ne m’ont pas dit pourquoi. Et dès que je me suis assis, on m’a dit : on vous licencie maintenant, tout de suite. Prenez vos affaires et rentrez chez vous (…). Pour faute grave m’ont-ils dit sans expliquer ce qu’était cette faute grave. Avec le papier qu’ils ont préparé, j’ai compris que c’était de nouveau mes opinions, mes articles…, l’expression de mes opinions, notamment sur Facebook », explique-t-il , il y a peu de temps devant les caméras du portail Kairos.
« La fiction COVID »
Combien sont-ils les médecins anonymes qui, dans l’isolement et la solitude, subissent une telle politique de mise au pas, au demeurant dévastatrice pour eux et pour la profession. C’est d’autant plus regrettable que ces abus touchent au sacré -sans jeu de mots aucun- de la liberté de conscience, la liberté de conscience de ceux dont la vocation est de sauver des vies humaines. Mais pas uniquement ! On a affaire à une profanation en règle du sacré du sacré, le dernier carré avant la déstructuration totale de toute forme d’organisation humaine, au-delà duquel il n’y a plus rien que des individus atomisés, dociles et taillables et corvéables à merci du fait de cette atomisation ; des individus déjà « traquables » à distance et désormais inaptes à apporter une quelconque réponse collective ; toute tentative de ce genre étant par ailleurs devenue immédiatement repérable et est tuée dans l’œuf.
Il est clair que les professionnels qui subissent ces avalanches d’attaques sont les partisans d’une approche réaliste, lucide et apaisante, loin de toute emphase anxiogène.
Aujourd’hui réduit au silence, après avoir pointé une réaction surdimensionnée, le Pr Jean-Luc Gala, a pourtant mis le doigt sur un aspect sensible de la situation que nous vivons aujourd’hui et que le Dr Pascal Sacré qualifie, pour ce qui le concerne de « fiction COVID ». Qu’en est-il réellement ?
Dans le contexte actuel, l’épidémie due au SRAS-CoV-2, n’est pas la plus meurtrière des fléaux. Tant s’en faut ! Depuis le début de l’année, le cancer a tué 8 168 412 personnes soit 4,6 fois le nombre de morts liés à la COVID-19. La faim a emporté 11, 124 millions de vies humaines (6,25 fois le bilan de la COVID), la cigarette a fait 4 971 947 victimes (2,79 fois). Enfin, en fauchant 2 487 545 vies humaines, l’alcool a tué 1,4 fois plus que la COVID-19. On nous rétorquera sans doute qu’en l’espèce, à la source, il n’y a pas de manifestation virale. Or n’est pas parce qu’un fléau n’est viral qu’on ne peut pas agir dessus.
Du point de vue du simple bon sens, il est difficile d’ingurgiter sans broncher l’hyper-dramatisation faite autour du cette pathologie ainsi que les atteintes à la liberté et les méga hold-up, livrés en vente concomitante.
Nous sommes tous assignés à avoir peur et à afficher les signes de notre trouille et même à s’en vanter ; en clair de nous soumettre sans conditions jusqu’à renoncer à nos libertés et à notre droit d’accepter ou de refuser de suivre une prescription. Nous sommes les otages d’un épouvantable chantage. Pendant ce temps, sous nos regards complices ou médusés, en toute impunité, des affairistes véreux se font de l’or en barre accentuant encore plus le gouffre de la dette publique.
Dahmane SOUDANI
(1). L’INTERDICTION DE L’HYDROXYCHLOROQUINE
En France l’interdiction s’est faite de façon très insidieuse.
Précipitation et questionnement
Il y a d’abord eu un arrêté portant classement sur les listes des substances vénéneuses -du 13 janvier 2020 publié sur le JO du 15 du même mois- signé, par délégation pour la ministre, par le Pr Jérôme Salomon, directeur général de la santé. Dans son article 1, ce texte réglementaire stipule : « Est classée sur la liste II des substances vénéneuses l’hydroxychloroquine sous toutes ses formes. ». Pour laisser la porte ouverte aux interprétations, ce même texte précise, dans son article 2 « Le directeur général de la santé -ndlr. c’est-à-dire le Pr Salomon- et le directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française. »
Il est, dès lors, parfaitement légitime de se poser des questions sur une telle classification et sur son contexte.
Mauvaise décision
Fin mars une troublante dérogation de prescrire ce médicament aux patients gravement atteints a été délivrée. Alors que le Pr Raoult criait à qui voulait l’entendre que cette molécule n’était efficace qu’au début de la maladie. Des cas innombrables ont, par la suite montré que, administrer aux patients gravement atteints cet anti-inflammatoire est potentiellement dangereux.
Volte-face sur des données erronées
Revirement de situation : le 27 mai, la France suspend la dérogation accordée fin mars, avec en toile de fond une interdiction pure et simple. Cette volte-face s’appuie sur « l’étude » du Pr Mandeep Mehra de Harvard Medical School, basée, elle-même, sur des données erronées fournies par le cabinet américain Surgisphere. Cette « étude » a été aussitôt publiée par les revues The Lancet et The New England Journal of Medicine. Le Pr Mandeep Mehra a, par la suite, publiquement reconnu que son travail n’avait aucune valeur scientifique, car fondé sur des données fictives et les deux revues ont procédé à la rétraction de leurs articles. Dans la foulée, L’Italie et la Belgique ont également suspendu les prescriptions de l’hydroxychloroquine.
(2). Cette étude a, par ailleurs, montré que l’hydroxychloroquine fait aussi bien -voire mieux, en matière de durée de rémission- que le remdesivir. Mais les deux traitements n’ont pas résisté à l’épreuve de Solidarity.

Solidarity, L’essai clinique randomisé de l’OMS Contre les cas graves de COVID 19, seuls les corticoïdes font preuve d’efficacité. Solidarity est un essai clinique international visant à identifier un traitement efficace contre la COVID-19. En clair, celui qui augmente les chances de survie et/ou diminue les besoins de ventilation ou la durée d’hospitalisation. Quarante pays ont reçu les autorisations nécessaires de l’OMS pour commencer le recrutement des patients à cet essai, mais seuls 30 pays y ont effectivement participé. Plus de 12 000 patients répartis dans 500 hôpitaux ont pris part à cette évaluation. Solidarity « est l’un des plus grands essais contrôlés randomisés au niveau international pour les traitements de la COVID-19 », selon l’OMS. L’évaluation porte sur le traitement par quatre médicaments à savoir : le Remdesivir, l’hydroxychloroquine, lopinavir/ritonavir et interféron. Selon les résultats de cet essai, ces quatre médicaments « n’avaient que peu ou pas d’effet sur la mortalité globale, la mise en route de la ventilation et la durée du séjour à l’hôpital chez les malades hospitalisés.». Les résultats provisoires de l’essai Solidarity ont été rendus publics le 15 octobre 2020. L’OMS envisage de soumettre au même test d’autres médicaments, mais pour l’heure, « seuls les corticoïdes se sont avérés efficaces contre les formes grave et critique de la COVID-19 », indique l’OMS. |
N.-B. A l’exception de ceux dont la date est explicitement ou implicitement indiquée, les chiffres utilisés, dans ce texte, datent du 28 décembre 2020. Ceux relatifs aux statistiques quotidiennes sur COVID-19 ont été extraits du site Woldometer
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