C’est la première fois qu’on aboutit à un tel blocage avec un exécutif et un Congrès du même bord.
Le premier anniversaire de la présidence de Donald Trump a été salué, hier à minuit, par la fermeture partielle des services fédéraux en raison d’un désaccord entre le président américain et le Congrès –Sénat en particulier- sur le montant des dotations budgétaires destinées à ces services. C’est la première fois, depuis 2013 que les parlementaires et l’exécutif arrivent à cette situation extrême. Plus troublant encore, c’est la première fois que des services fédéraux baissent les rideaux alors qu’un seul parti contrôle les deux chambres du Congrès et la présidence.
Depuis 1976, dans des situations de désaccord, voire de conflit, il arrive que des salariés soient mis en congé forcé, mais avant 1990, la non-adoption de budget ou de lignes budgétaires ne donnait jamais lieu à des fermetures de services fédéraux. Il revenait à George Herbert Walker Bush d’inaugurer l’ère des fermetures et ce, du 6 au 8 octobre 1990.
Cela dit, les « shutdowns » les plus sévères on affecté les mandats des démocrates Bill Clinton et Barack Obama. En novembre 1995, puis en décembre 1995 et janvier 1996, sous le mandat du premier, on a enregistré deux fermetures de services –non essentiels, il est vrai- de 5 et 21 jours conduisant, respectivement, à la suspension de 800 000 et 240 000 salariés.
Sous Barack Obama, la fermeture des services, le 16 octobre 2013, s’est traduite par la mise au chômage de 800 000 salariés et le report de rémunération de 1,3 million d’autres fonctionnaires. Associés aux ultra-conservateurs, les républicains avaient, alors, en ligne de mire le système de santé à cotisation modérée dit ObamaCare.
MaghNord 
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