Il y a des doutes sur « les capacités et les aptitudes » Donald Trump, à occuper le bureau ovale et le président américain a directement et instantanément accès au code nucléaire. Des précisions qui donnent froid au dos !
C’est James Clapper, ancien patron du renseignement américain, jusqu’au 20 janvier dernier, qui a signé ces appréciations, aujourd’hui, mardi, sur le plateau de CNN.
« C’est très effrayant ! »
L’ancien officier du renseignement en veut pour preuve, la réaction hâtive du président américain à propos des événements de Charlottesville (Virginie) du 13 août dernier où les tenants, racistes, de la suprématie de la race blanche et des membres des associations de droits civiques se sont violemment affrontés –1 mort et 19 blessés- et le discours délivré, hier lundi à Phoenix (Arizona) par le président Trump ; discours jugé porteur de divisions, par les média acquis à l’establishment. « Ayant quelques connaissances des leviers du pouvoir que le président peut exercer, je suis sérieusement préoccupé. Je suis franchement préoccupé par son accès au code nucléaire. Si dans l’un de ses excès de colère, il décide de faire quelque chose contre Kim Jong-un, il y a très peu de moyen de l’en empêcher. Tout le système est conçu pour assurer une réponse rapide, si nécessaire. Il y a très peu de contrôle en cas de recours à l’option nucléaire. C’est très effrayant ! », s’inquiète James Clapper. « Je m’interroge sur son aptitude et ses capacités d’être dans ce bureau », insiste, par ailleurs, l’ancien patron du renseignement qui va jusqu’à appeller les Républicains à dire : « assez, c’est assez ! » ; un véritable plaidoyer pour une destitution en règle à laquelle les Démocrates appellent déjà de leurs vœux.
Prime à son premier champion
Problème, à Phoenix, Il y avait foule pour le meeting de Donald Trump en dépit de l’opposition du maire démocrate de la capitale de l’Arizona, Greg Stanton qui n’a pas hésité à déclarer que le locataire de la Maison-Blanche « n’était pas le bienvenu ». Même Alveda King, la nièce du célèbre leader du mouvement des droits civiques Martin Luther King -qui d’ailleurs avait voté pour Trump, lors de la dernière présidentielle- était de la partie. En fait, le président américain est passé du statut de candidat anti-establishment qui l’a conduit à la Maison-Blanche à celui de victime, spécialement après l’adoption par le Congrès et contre son avis, des dernières sanctions, quasiment irréversibles, contre la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. Désormais, le président ne pourra plus conduire la politique extérieure pour laquelle il avait été élu.
Face à cette impasse, beaucoup d’américains se posent aujourd’hui la question de savoir comment prendre leur distance vis à vis de Donald trump sans pour autant faire le jeu de l’establishment. Entre Charybde et Scylla, il y a comme une prime son premier champion, en attendant une éventuelle troisième voie qui tarde à se profiler.
Interview de James Clapper
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