« Aujourd’hui, Monsieur Rycroft, vous êtes intervenu en dehors de l’ordre du jour, vous avez irrité l’Iran, la Syrie, la Turquie et d’autres pays encore. Monsieur le Président, je vous prie de suivre le déroulement de la réunion. Ne t’avise plus à insulter la Russie! », a sévèrement réprimandé Vladimir Safronkov, vice-représentant permanant de la Russie à l’ONU. Sa remarque s’adressait à Matthew Rycroft, son homologue britannique, lequel considère désormais comme acquis de tenir des propos triviaux, voire blessants à l’endroit de la Russie, l’Iran, la Turquie, la Syrie et de tout autre pays qui refuse de faire la courbette aux édits de Sa Majesté.
« Vous êtes agacés, vous avez perdu votre sommeil à l’idée que nous allons collaborer avec les États-Unis, vous en avez peur. Vous faites tout votre possible pour que cette coopération ne soit pas une réussite… Regardez-moi, ne détournez pas les yeux, pourquoi vous détournez les yeux? », tance le diplomate russe visiblement lassé de l’agressivité récurrente de la diplomatie anglaise qui n’arrive pas à réaliser des desseins qu’elle ne peut d’ailleurs pas clairement assumer.
Londres n’a qu’une obsession : donner les clés de Damas à des hordes terroristes et renvoyer la Syrie au Moyen-Âge. Belle recette dont seul le 10 Downing Street a le secret, pour soulager la douleur du peuple syrien. La plaisanterie, du reste de mauvais goût, a assez duré. À présent, un peu partout dans le monde, la rue doit s’emparer du dossier pour un coup de balaie à des bouffons auto-proclamés champions des droits de l’homme.
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