Ce jeudi, la marine américaine a tiré une soixantaine de missiles de type Tomahawk contre la base aérienne syrienne de Shayrat, au sud-est de la ville de Homs. La Maison-Blanche justifie cette attaque par l’explosion chimique, survenue mardi dernier, à Khan Cheikhoun dans la province d’Idleb. Alors que, selon toute vraisemblance, il s’agissait de l’explosion d’un dépôt de produits chimiques des terroristes d’al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda, touché par une attaque de l’armée de l’air syrienne, beaucoup de centres de décision, aux USA et ailleurs, se sont empressés d’y voir une attaque chimique de l’armée syrienne. C’est dire à quel point la marge de manœuvre est étroite pour la Syrie de débarrasser son territoire des hordes terroristes. Son armée doit endosser y compris les exactions des terroristes.
L’attaque contre l’aéroport syrien est intervenue après un diner entre les présidents américains et chinois ; repas qui a mis à jour des divergences entre les deux pays, notamment à propos des îles contrôlées par Pékin en mer de Chine. S’agit-il d’un avertissement adressé au président Xi Jinping ? Seul l’avenir pourra nous nous le dira. Donald Trump est très difficile à suivre !
Les missiles ont été tirés depuis les bâtiments de guerre américains USS Porter et USS Ross, stationnés en méditerranée orientale. À l’heure où nous mettions sous presse, ni Moscou, ni Pékin n’avait encore réagi à cette attaque.
La Russie semblait cependant se doutait que quelque chose se préparait. À l’issue de la réunion du Conseil de sécurité de ce jeudi, consacrée à l’explosion de Khan Cheikhoun qui aurait fait 80 morts, Vladimir Safronkov, l’ambassadeur de la Fédération de Russie auprès de l’ONU, avait mis en garde les Etats-Unis contre une éventuelle intervention militaire en Syrie.
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