« Nous n’appliquerons pas les lois fédérales sur l’immigration ». Ces propos sont de Mike Marshman, le patron de la police de Portland la ville la plus importante de l’État de l’Oregon (nord-ouest des Etats-Unis). Par cette déclaration pour le moins inattendue, cet officier exceptionnel visait, bien évidemment le décret exécutif sur l’immigration signé, vendredi dernier, par le président américain Donald Trump ; décret que l’officier qualifie des sources « de peur et de suspicion ». Dans un courriel qu’il a adressé à l’ensemble des agents placés sous son autorité Mike Marshman incite, au contraire, les policiers à être «une source de réconfort pour la communauté», en ajoutant « Nous ne sommes pas le prolongement des services de l’immigration ou des douanes ». Se référant au statut de la police de l’Oregon l’officier poursuit : « Aucun organisme chargé de l’application de la loi dans l’État de l’Oregon ou de toute subdivision administrative de l’État ne doit utiliser les deniers, le matériel ou le personnel de son organisme pour détecter ou appréhender des personnes dont le seul délit est d’être des personnes de nationalité étrangère, présentes aux États-Unis en violation de la loi fédérale sur l’immigration ».
« Nous considérer comme une source de peur n’est pas juste. Je comprends que ce n’est pas bien et nous devons faire évoluer cette perception », conclut Mike Marshman en appelant les policiers à communiquer avec les gens, de répondre à leurs questions et de clarifier leur rôle en matière d’application de la législation sur l’immigration.
Tirant les leçons du drame de Québec, le patron de la police de Portland a, en outre indiqué qu’il allait renforcer la sécurité autour des mosquées, des écoles islamiques et des centres communautaires.
MaghNord 
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