Le régime d’el-Sissi est décidemment difficile à suivre. En apprenti sorcier, il vole au secours des terroristes balayés par l’armée syrienne qui, pourtant, ne fait que traduire dans les faits l’autorité de l’État syrien sur l’ensemble du territoire du pays. En compagnie de l’Espagne et de la Nouvelle-Zélande, l’Égypte a présenté, ce lundi, un projet de résolution au Conseil de sécurité pour une « pause humanitaire » de sept jours à Alep.
Le Caire sait très, sur la base d‘expériences passées, que ce genre de trêves ne servira qu’à acheminer de l’armement vers les groupes terroristes et que cela ne fera que donner une dimension nouvelle au drame –commandité de l’extérieur- du peuple syrien. Cette opérette d’un mauvais goût a essuyé un double véto de la Chine et de la Russie.
Au lieu de faire pression sur les autorités syriennes, l’Égypte, sans doute en mission par délégation des parrains du terrorisme, aurait été inspirée d’exiger une pause dans la livraison d’armes aux groupes terroristes.
Cette initiative est un véritable déni de la souffrance du peuple égyptien lui-même qui, en matière de terrorisme, paye le prix fort. Ainsi, al-Sissi se tire une balle dans les pieds. C’est la rançon des compromissions honteuses.
En tout cas, ce n’est pour rien que les champions autoproclamés de la démocratie ont fermé les yeux sur le coup d’état de l’actuel président égyptien.
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