Les investisseurs hésitent, la bourse dévisse et l’électorat semble de plus en plus volatil.
Depuis hier, la Floride, l’un des États clés de la présidentielle de mardi prochain a basculé dans le camp Trump. Le candidat républicain a, par ailleurs, renforcé sa position en Arizona, au Texas et même en Caroline du nord.
Les révélations, faites, la semaine dernière, par James B. Comey, le patron du FBI, d’une nouvelle liste de courriels de Hillary Clinton ayant transité par sa messagerie privée, alors qu’elle était encore secrétaire d’État, semblent avoir modifié la donne à l’avantage du candidat républicain. Le bourse s’en est ressentit en amorçant une chute inhhabituelle.
Les révélations du patron du FBI ont été faites par courrier officiel adressé au Congrès ; ce qui n’est pas du goût des supporters de la candidate démocrate, Barack Obama en tête, qui évoquent l’effet désastreux lié à la proximité des échéances électorales.
Il est souvent reproché à chacun des deux candidats en lice de proposer des politiques unijambistes.
Schizophrénie idéologique
D’un côté, Hilary Clinton propose une politique intérieure plutôt cohérente, mais sur le plan extérieur, elle s’entête, à quelques détails près, à reproduire la même politique illisible, initiée par Barack Obama. Une ligne qui incite des courants importants, de part le monde, à soupçonner les Etats-Unis et leurs alliés d’avoir des relations suspectes avec les groupes terroristes. Au demeurant, il y a peu de temps, Donald Trump ne s’est pas gêné d’accuser Barack Obama d’être « le fondateur de Daech » et Hillary Clinton de « co-fondatrice.
D’un autre côté Donald Trump qui, sur le plan extérieur, semble vouloir sortir le monde d’un risque de déflagration nucléaire entre la Russie et les Etats-Unis, nourrit une soif féroce de s’attaquer aux maigres acquis sociaux des Américains, en particulier l’assurance santé dite ObamaCare.
Cette dyslexie sélective des deux candidats semble relever d’une véritable schizophrénie idéologique à défaut d’être inspirée par de puissants groupes de pression. Elle entraine inévitablement des intentions de vote très volatiles. Nous ne sommes pas à l’abri d’une très grosse surprise, le 8 novembre prochain.
Dahmane SOUDANI
Votre commentaire