Rappelez-vous le branle-le-bas de combat, suite à l’usage d’armes chimiques dans la zone de la Ghouta, près de Damas, en Syrie, le 19 août 2013. Le gouvernement syrien était aussitôt pointé du doigt et on l’avait sommé, sans preuves de détruire son armement chimique, sous peine d’être bombardé.
L’OTAN avait même déployé près de 630 missiles de croisière pour frapper 24 heures sur 24 la Syrie. Ce qui aurait détruit toute l’infrastructure pays et le nombre de victimes qu’on aurait fait passer cyniquement pour « des dégâts collatéraux » se serait chiffré par centaines de milliers.
Ce jeudi, trois ans plus tard, des avions stratégiques TU-22M3 de la Fédération de Russie ont repéré et bombardé une usine de fabrication d’armes chimiques près de Raqqa, au centre de la Syrie. Auparavant, à plusieurs reprises, les groupes terroristes ont eu recours à ce type d’armes à Alep, mais ni la production industrielle de ces armes, ni leur usage n’ont donné lieu à des réactions officielles dans les capitales bien pensantes, ni fait les grandes manchettes de la presse dite « libre ».
Certaines rédactions passent, il est vrai, plus de temps à bâtir des chapes de plomb sur des faits qu’à dévoiler la vérité. Le message est, on ne peut plus clair : les armes chimiques sont dangereuses quand elles sont entre les mains du gouvernement syrien et ils ne le sont point lorsqu’elles sont entre les mains de terroristes qui n’hésitent, d’ailleurs pas en faire usage… Elles ne sont pas dangereuses jusqu’au jour où…
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