Amnesty international et Human Rights Watch demandent, purement et simplement, la suspension de l’Arabie Saoudite du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
On peut s’étonner que cette monarchie décadente qui finance et arment les hordes terroristes dans leur macabre entreprise de destruction de l’Irak et de la Syrie, ait voté, en février 2014, une loi antiterroriste. L’objectif est pourtant évident ; ce pays a réussi à criminaliser la liberté d’expression et la défense des droits de l’homme et cette loi n’a servi qu’à réprimer « toute opposition ou parole démocratique », note Amnesty International, dans un communiqué daté du 29 juin 2016.
Nommée membre du Conseil des droits de l’homme en 2008, l’Arabie saoudite s’est même offert le luxe de prendre la direction du panel de cette instance des Nations Unies en septembre 2015, avec la complicité de certains pays occidentaux. Or depuis son élection au Conseil des droits de l’homme, la monarchie totalitaire a exécuté 350 personnes, selon Amnesty International. Un véritable bilan de guerre !
On se souvient également de la condamnation, en 2014 du blogueur Raïf Badawi, à 1 000 coups de fouet et à 10 ans de emprisonnement. Waleed Abu al-Khair, Son avocat, défenseur des droits humains de surcroît, a, de son côté, été condamné à 15 ans de réclusion. Pour avoir pris la défense de ce magistrat Samar Badawi, militante des droits des femmes, « s’est vue interdite de sortie du territoire saoudien ». Et la liste des simulacres de justice, détentions arbitraires, décapitations publiques et autres châtiments corporels est encore longue… très longue.
Au sein du Conseil des droits de l’homme pour le paralyser
Non seulement la monarchie totalitaire viole systématiquement et massivement les droits humains, mais elle utilise sa position au sein du Conseil des droits de l’homme pour faire avorter les décisions prises. Ainsi, la coalition intervenant au Yémen et dirigée par cette monarchie figure sur la liste des États ou groupes armés qui violent les droits des enfants lors de conflits armés. Mécontents, les dirigeants saoudiens ont menacés, il y a juste quelques jours, de se retirer de l’ONU avec de proches alliés.
« L’Arabie Saoudite utilise sa position comme membre du Conseil pour empêcher d’être tenue responsable pour les crimes qu’elle commet. Ainsi, elle a fait échouer une résolution du Conseil instaurant une enquête internationale sur les crimes de guerre commis au Yémen », assène Amnesty International.
« La présence et l’attitude de l’Arabie saoudite au sein du Conseil des droits de l’homme menacent de discréditer cette instance internationale. Il est grand temps pour la communauté internationale d’ouvrir les yeux sur les violations commises par l’Arabie saoudite, sous peine de s’en rendre complice », conclut l’organisation de défense des droits humains.
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