Il n’y rien que ceux qui ferment volontairement les yeux qui ne voient pas la vérité. Les monarchies du Golfe n’ont cure de la souffrance des peuples arabes face à leurs dirigeants ; souffrances qu’elles avancent pour justifier leurs ingérences illégales. Elles en sont, elles-mêmes la plus grande illustration de la tyrannie.
Les champions autoproclamés des valeurs universelles qui se fourvoient avec les pétromonarchies ne sont pas crédibles non plus et font preuve de complicités outrageuses à l’endroit de valeurs pour lesquelles leurs propres concitoyens y ont laissé la vie.
Après s’être attaquées aux régimes arabes laïques antichambre de la démocratie, à présent, les théocraties du Golfe s’attaquent par des actions d’une brutalité sans égal à la démocratie naissante en Tunisie. Ce mardi, au centre de Tunis, un engin explosif a été actionné au moment du passage d’un autocar de la garde présidentielle. La déflagration aurait fait onze morts parmi les militaires. Cet acte odieux vise la sécurité au sommet de l’État tunisien.
Le premier soucie des pétromonarchies absolutistes du Golfe est d’endiguer la démocratie et les diverses conquêtes de liberté dans le monde arabe dont elles craignent la contagion et donc leur propre survie. Ryad et Doha n’y sont pas parvenues par la propagande ; alors, à présent elles utilisent le terrorisme comme prothèse de violence.
Il se trouve également que par le contrôle que les élus pourraient exercer sur les ressources des différents pays, la démocratie n’arrange pas, non plus, les multinationales et leurs syndics hissés au rang d’hommes politiques de premier ordre. Avec la démocratie en Arabie Saoudite et au Qatar, ces corsaires des temps modernes ne pourraient plus se servir de pétrodollars comme ils le font aujourd’hui.
Dahmane Soudani
MaghNord 
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