Les groupes terroristes « sont tous une base de recrutement pour Daesh », précise le ministère russe des affaires étrangères. Au cours de la nuit de mercredi à jeudi, les forces aériennes russes ont détruit 38 installations terroristes.
Au huitième jour de l’intervention de l’armée de l’air et de la marine russes, 40% de l’infrastructure du soi-disant État islamique ont été détruits ; c’est du moins ce qu’affirme l’état major russe. Par le voix de Maria Zakharova, porte-parole du
Maria Zakharova appelle les média occidentaux à ne pas bafouer le principe du droit de réponse (Photo ecr.-DR)
ministère russe des Affaires étrangères, Moscou a, par ailleurs, mis un terme aux tergiversations sur les groupes terroristes armés qui peuvent être éliminés et ceux qui ne le devraient pas. « L’essentiel n’est pas comment les terroristes se prénomment aujourd’hui, hier ou demain. Même si les groupes extrémistes ne sont pas une organisation unie, ils sont liés idéologiquement, peuvent se confondre, puis se séparer, se combattre les uns les autres. Ils utilisent les mêmes méthodes de combats terroristes. Ils sont tous une base de recrutement pour Daesh », tranche, ce jeudi, Maria Zakharova au cours d’une conférence de presse, mettant ainsi fin à un débat oiseux à défaut d’être un écran contre l’accès à la vérité.
Autre précision de la Russie pour ceux qui doutent encore de la nature de son engagement «Les priorités de Moscou sont le renforcement des structures étatiques syriennes et l’organisation d’un front uni dans la lutte contre Daesh ». Le Russie envoie ainsi un message claire, aussi bien ses détracteurs qu’à ses alliés, du genre : nous intervenons en Syrie, un pays ami, sur la demande de son gouvernement, donc conformément aux principes du droit international et nous respectons nos engagements.
La chute des masques en guise de dégât collatéral sérieux
Et Maria Zakharova d’interpeller les média qui se livrent une guerre de désinformation contre son pays allant jusqu’à ne plus respecter les principes droit de réponse et de critique des sources. «Nous appelons les média occidentaux tels que CNN et The New York Times, qui publient des rapports de leurs sources anonymes, à avoir l’amabilité de citer les réponses des responsables russes, en face de leurs autres sources», plaide-t-elle en précisant que la diplomatie russe publie régulièrement des informations complètes sur le déroulement de la campagne russe en Syrie.
Depuis Bruxelles, de son côté, Ashton Carter, secrétaire d’État américain à la Défense déclare «Je m’attends à ce que, dans les prochains jours, la Russie commence à subir des pertes». Au même moment 50 imams saoudiens ont lancé un appel pour combattre les Russes ; difficile d’imaginer qu’une telle initiative soit prise sans l’aval du régime monarchique de Ryad qui se range ainsi, on ne peut plus clairement du côté de Daech.
Outre la destruction des réseaux terroristes en Syrie, l’intervention de la Russie provoque des dégâts collatéraux d’une autre nature, mais tout aussi sérieux. Elle est en train de mettre à nu une réalité, jusque là voilé par des discours mensongers et des opinions publiques dupées.
Dernières nouvelles. 38 sites détruits en une nuit
Selon Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, au cours de la nuit de mercredi à jeudi, l’aviation de son pays a effectué 22 sorties et frappé 27 objectifs. Dans la province de Homs, l’armée de l’air a entièrement détruit les fortifications de huit bases terroristes. Onze bases d’entrainement ont par ailleurs été détruites à Hama et Raqqa le long de la vallée de l’Euphrate.
MaghNord 
Votre commentaire