Moscou va intensifier ses frappes. Daech se cache dans les mosquées.
L’aviation russe a encore frappé en Syrie et il apparaît de plus en plus clairement que Moscou vise en priorité à briser la chaine de commandement du soi-disant État islamique et à détruire ses moyens logistiques. Au cours des derniers 24 heures, l’aviation russe a effectué 25 sorties au cours desquelles 9 installations de Daech ont été détruites dont deux centres de commandement dans la province de Hama au Nord de Homs et près de la ville côtière de Lattaquié, au nord de Tartous où se trouve la seule base militaire russe en méditerranée.
Efficacité des frappes russes
Par ailleurs, l’armée de l’air russe a pulvérisé un dépôt de munitions et un centre de communications dans la province de Homs. Un centre d’entrainement terroriste a également été détruit dans la province d’Idleb au sud-est d’Alep. La chasse russe a, en outre, détruit une trentaine de véhicules et de chars T-55 saisis par Daech dans des combats en Irak et en Syrie.
L’aviation russe montre une très grande efficacité dans les opérations qu’elle mène. Avant ce dernier bilan, en 60 sorties, elle avait déjà neutralisé 50 objectifs militaires. Le ministère russe de la Défense mobilise une cinquantaine d’appareil pour ses opérations en Syrie et, en dépit des opérations de diversion conduites sous la forme de désinformation, les plus haut responsables russes indiquent que non seulement la campagne va continuer, mais elle va s’intensifier.
« Ils se cachent dans les mosquées »
À présent, l’armée de l’air russe pousse ses opérations dans les profondeurs du territoire syrien. Elle vient de frapper dans les environs de Palmyre.
Désormais les hordes de Daech ne trouve refuge que dans les mosquées vient d’annoncer anatoliï Antonov, vice-ministre russe de la Défense, vidéo satellitaire à l’appui. Et Anatoliï Antonov d’ajouter « Nous avons aujourd’hui des informations selon lesquelles les terroristes se cachent dans les mosquées. De plus, nous savons que les terroristes cachent leurs unités techniques autour des mosquées. Prenant en considération notre attitude attentionnée et notre respect pour les mosquées, ils comprennent très bien que nous ne frapperons jamais des objets non-militaires »
Ligne rouge
Selon Walid Mouallem, vice-président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères et des expatriés syrien qui s’exprimait ses derniers jours, devant la presse à New York, l’intervention de Moscou ne relève ni de l’improvisation, ni d’un coup de sans des dirigeants russes. Walid Mouallem indique que les frappes aériennes russes en Syrie ont été « préparées depuis des mois ». Il y a quand même une ligne rouge qui a été franchie. Daech, al-Nosra et tous les autres groupes terroristes armés –on n’est pas un modéré quand on prend les armes contre son propre pays. On s’assoit à une table de négociation- ont été canalisés sur la bande nord de la Syrie pour commettre des exactions sur les terres natales de Bachar al-Assad, mais aussi pour se rapprocher de la base russe de Tartous et harceler ses occupants.
Dès lors, il était clair que la Russie n’allait pas rester les bras croisés. Il apparaît clairement également que le soi-disant État islamique et les autres groupes terroristes ne sont que les exécutants consentants de basses besognes d’une stratégie géopolitique qui les dépasse.
Touche pas à mon deus ex-machina !
Si l’on regarde de près les déclarations des dirigeants européens les plus zélés, de la Turquie et des pétromonarchies et la ligne éditoriale de l’establishment médiatique occidental, globalement tous opposées à l’intervention russe, l’idée majeure qui émerge, c’est celle du genre : ne déboulonne pas à notre deus ex-machina que nous sommes juste en train de chatouiller pour faire bonne figure, mais dont nous avons tellement besoin.
Attila a dit « Là où mon cheval passera, nulle herbe ne poussera ». Sur le sol algérien, le général Bugeaud a mis en place sa sinistre politique de « terre brûlée ». Daech est la fange résiduelle de ces tyrannies odieuses et en dépit des dramaturges de la scène politique mondiale qui s’amusent à se faire peur, en premier lieu, elle se répand et se répandra sur le monde arabe. À bon entendeur !
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