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Syrie. Le président Assad favorable à une évolution politique

La doctrine de vassalisation des pays les plus faibles ne passe pas. Elle marque un compromis avec le principe de souveraineté nationale.

Selon le président russe, Vladimir Poutine qui s’exprimait, ce vendredi au forum économique de Vladivostok, en extrême orient du pays, le président syrien Bachar al-Assad, « n’était pas opposé » à l’organisation de législatives anticipées, comme levier de règlement politique du conflit qui ravage le pays depuis plus de 4 ans.

De son côté, le président russe estime que sur la base du travail effectué avec « les partenaires syriens », des changements politiques sont nécessaires. «Tout le monde s’entend sur le fait qu’en parallèle des efforts à faire ensemble pour lutter contre le terrorisme, il faut promouvoir le processus politique en Syrie même», explique le président russe en ajoutant que «Le président syrien lui-même est d’accord avec cela, il est même d’accord avec l’organisation d’élections législatives anticipées, avec l’idée de parler à l’opposition qu’on appelle tolérée et avec l’idée de les amener dans ce processus ».

Les supplétifs inconditionnels de l’ultra-libéralisme

Assad « qui tue son peuple », il n’y a donc que des politiques occidentaux acquis à l’idée d’un monde arabe vassal qui feignent d’y croire. À ce propos les champions de la dénonciation du complotisme ont perdu la voix ; mais passons, c’est une expression à usage exclusif pour ne pas dire réservé. La vérité, c’est qu’aucune ligne politique indépendante dans le monde arabe et ailleurs ne peut aujourd’hui être tolérée. Tout le monde doit se mettre au garde-à-vous au service d’un système économique et financier mondial à bout de souffle –mais fort de l’instauration récente d’un suffrage censitaire indirect- et qui ne peut survivre qu’à coups de canons et de tragédies, faisant des chefs suprêmes des grandes armées du monde, ses supplétifs inconditionnels.

La fange et les phalanges, les mulets de la doctrine de  vassalisation

Inutile de pleurnicher aujourd’hui sur le drame du peuple syrien. L’expression larmes de crocodile n’a jamais trouvé un usage aussi approprié. Il s’agit d’un conflit fondamentalement provoqué de l’extérieur par les pays occidentaux en s’appuyant d’une part sur les régimes arabes les plus rétrogrades et qui du reste ont élevé le déni de démocratie au rang d’idéologie d’État et d’autre part sur des groupes terroriste… la fange et les phalanges du monde arabe et musulman quoi. Rappelez-vous il y a juste quelque temps un grand ministre européen louait « le bon boulot » du groupe terroriste An-Nosra.

Ce qu’on a l’habitude de qualifier d’obsession anti-Assad obéit en fait à une stratégie beaucoup plus terre à terre : la vassalisation des pays les plus faibles élevée au rang de doctrine. Car en matière de démocratie, entre la Syrie et l’Arabie Saoudite, aujourd’hui courtisée par l’Occident, il n’y a pas photo.

Entre dictateurs et planton d’un service étranger

Bachar al-Assad n’est ni Saddam Hussein, ni Kadhafi, mais soit. Entre un pays dirigé par dictateur ou indirectement par un planton d’un service de renseignement étranger, il n’y a pas d’équivoque possible. Rien qu’en matière de développement économique et d’émancipation sociale où était l’Irak avant sa destruction par une coalition étrangère et où est ce pays aujourd’hui ? Qui est comptable des milliers civils irakiens tués sans raisons et sans même déclaration de guerre.

Le principe de souveraineté nationale est ainsi balayé d’un revers de main et devient l’apanage exclusif des pays en possession d’une force de dissuasion conséquente. On voit comment l’idée désarmement et de non prolifération des armes de destruction massive au lieu d’être au service de la paix est devenue un levier de vassalisation.

Si aujourd’hui, face à cette sombre doctrine la Syrie plie, mais ne cède, c’est surtout grâce à la position de principe de la Russie, mais aussi à l’action des patriotes de ce pays. La doctrine de vassalisation a laissé de plumes en Syrie, mais elle n’a pas été stoppée. À qui le tour ?

Dahmane Soudani

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