Le Sénat américain a rejeté, ce mardi, un amendement exigeant l’approbation par deux tiers de ses membres de l’accord sur le nucléaire iranien pour que celui-ci soit, du point de vue des Etats-Unis, considéré comme tel. Le projet a été voté par 39 républicains contre 57 rejets. Malgré le très puissant lobbying du républicain Mitch McConnell, leader de la majorité, Barack Obama et son secrétaire d’État John Kerry ont été entendus. Mais à l’intérieur du Sénat, ils ont été relayés par le sénateur républicain du Tennessee Bob Corker, président de la Commission des affaires étrangères qui a fait un plaidoyer émouvant contre le projet d’amendement soutenu par son parti.
Bob Corker, de son vrai nom Robert Phillips Corker Jr a, par le passé montré, qu’il pouvait suivre une ligne politique indépendante souvent moins conservatrice que les élus de son propre camp dont il s’était démarqué en 1994 sur la question de l’avortement. En 2007, il a rejoint le groupe Republican Main Street accordant plus d’importance aux mesures sociales que ne le souhaite le parti républicain. Cette liberté de ton de l’élu du Tennessee lui a valu de nombreuses critiques du parti républicain.
Cela dit, à propos de la procédure à laquelle devra être soumis l’accord sur le nucléaire iranien, la partie n’est pas définitivement jouée. De nombreuses tractations vont être menées, en coulisse, pour présenter de nouvelles versions de cet amendement.
MaghNord 
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